Familles RAYMOND, REMOND, RAMON - DAMOURS (Paris, Quebec) - TESSIER (Paris) - MARSOLET (Rouen, Canada) - CAEN (Rouen, Canada) - DESPORTES, DE LA PORTE, DELAPORTE (Paris) - ARGUIN (Camaret sur Mer, Quebec)

Des corrections ou compléments ? mel lemarois - Vous êtes libre de piocher dans ces travaux. En échange je vous demande de citer vos sources et dans la mesure du possible de partager également vos travaux.

La page d'origine est http://www.lemarois.com/jlm/data/g29raymond.html

Sommaire:


RAYMOND, REMOND, RAMON

source: Fichier Origine (relevé par Geneviève Blervacque)

I. Jean RAMON x 12.2.1726 Saint-Pierre de Clairac (47269) Anne LAFARGUE d'où
II. Jean-Bapiste-Moïse REMOND °9.11.1732 Saint-Pierre de Clairac (47269) x 1754 Marie-Françoise d'AMOUR de LOUVIèRE.

RAYMOND, JEAN-BAPTISTE, homme d affaires, seigneur, homme politique, juge de paix, fonctionnaire et officier de milice, né le 6 décembre 1757 à Saint-Roch-des-AuInaies (Québec), seul enfant survivant de Jean-Baptiste-Moyse de Rémond et de Marie-Françoise Damours de Louvières ; décédé le 19 mars 1825 à Laprairie (La Praine, Québec). Les parents de Jean-Baptiste Raymond étaient peut-être huguenots mais, comme le protestantisme était interdit en Nouvelle-France, ils firent forcément baptiser leur fils dans la religion catholique. De toute évidence. Raymond reçut une certaine instruction, puisqu'il savait lire et écrire, mais il était probablement unilingue. Vers l'âge de 12 ans, il partit pour les pays d'en haut où. selon un de ses descendants, Henri Masson. « il eut à supporter de grandes souffrances et fut criblé de blessures ». Raymond revint dans l'Est en 1783 et, le 6 septembre 1784, il épousa Marie-Clotilde Girardin, fille du marchand montréalais Charles-François Girardin. A cette date, il était lui-même déjà installé comme marchand à La Tortue (Saint-Mathieu), localité qu'il avait fondée dans la paroisse de Saint-Philippe-de-Laprairie. Ses activités commerciales, semble-t-il, furent variées. Il tint d'abord un commerce de marchandises sèches ; il vendait des articles manufacturés et des articles de ménage pour lesquels il se faisait payer en espèces, ou bien en nature, probablement avec du blé. En 1785, il devait £400 à la firme montréalaise King and McCord JV. Thomas McCord] et 11 500 ll à un marchand et ami intime, Charles Larrivé, également de Montréal, pour des marchandises achetées à crédit ; il mit six ans à payer ces deux dettes. Au milieu des années 1790, toutefois, Raymond faisait déjà très largement crédit dans la region de Laprairie et de La Tortue. En 1796, il s associa à une entreprise de spéculation ayant pour but de vendre de la poudre à canon aux États-Unis. Il semble toutefois qu'il dépassa ses limites financières. En juin 1796, il vendit la seigneurie du Lac-Matapédia (que sa mère lui avait léguée en même temps qu'un lot Québec) à Patrick Langan pour la somme de £700, de laquelle un montant de £250 devait être versé à John McKindlay, marchand de Montréal, vraisernblablement pour rembourser une dette. Pourtant, au début de 1797, McKindlay obtint jugement contre Raymond pour non-paiement de cette dette. La vente à Langan fut annulée et la seigneurie, saisie par le shérif de Québec, fut mise aux enchères le 26 septembre ; Langan acheta de nouveau la propriété et en remit le tiers indivis à McKindlay. probablement en remboursement de la dette de Raymond. Il semble que Raymond ne tarda pas à retomber sur ses pieds En 1801. il acheta un lot à laprairie et peut-être parce que ses affaires étaient florissantes ou prometteuses, il y installa bientôt sa famille qui vivait alors à La Tortue. Entre 1805 et 1810. il prit son fils Jean-Moïse comme associé dans son commerce de marchandises sèches, et la firme Jean-Baptiste Raymond et Fils devint l'un des commerces les plus prospères de la région. À cette époque. Raymond souffrait déjà d'infirmités et de maladies chroniques, peut-être à cause des blessures subies quand il était trafiquant de fourrures ; il commença alors à confier à son fils une grande part de la direction de l'entreprise. Au cours des premières décennies du XIXe siècle, la firme exploita des scieries, fabriqua de la potasse et fit probablement un important commerce de blé. Outre ses activités commerciales. Raymond lit l'acquisition de nombreux biens immobiliers ; à partir de 1810, il réalisa la plupart de ces opérations à Laprairie et dans les environs et. avec le notaire Edme Henry, il finit par se disputer la première place comme propriétaire de l'endroit. En 1814. il put donner à Jean-Moïse, à titre d'avance sur son héritage, une maison, un magasin et un entrepôt à Laprairie ; ces bâtiments, tous en pierre, étaient évalués à £750. Trois ans plus tard, sa fille Clothilde et son mari, Paul-Théophile Pinsonaut, reçurent de la même façon une étendue de terre ainsi que deux fabriques de potasse valant 12 000//. Lorsqu'une autre de ses filles, Marie-Geneviève-Sophie, épousa le jeune et ambitieux marchand Joseph Masson en 1818, celui-ci reçut de son associé écossais Hugh Robertson les félicitations suivantes : « En somme je suis sûr que vous n'auriez pu être plus prudent au sujet d'une telle alliance, car M. Raymond est un homme très respectable et de beaucoup de valeur ; elle a donc tout mon appui. » En 1800, Raymond était déjà un homme en vue dans la région lorsqu'il fut élu, en même temps que Joseph-François Perrault, député de la circonscription de Huntingdon à la chambre d'Assemblée en remplacement de Joseph Périnault. Il fut réélu quatre ans plus tard, conjointement cette fois avec sir Alexander Mackenzie. Néanmoins, sa présence à l'Assemblée était sporadique ; sa participation à des comités se rapportant au commerce témoigne de sa compétence et de son intérêt dans ce domaine, mais sa préoccupation première était apparemment la marche de ses propres affaires. 11 était devenu un homme important dans sa localité ; il fut en effet nomme juge de paix une première fois en août 1803. puis une seconde fois en novembre 1812. et il reçut en 1817 une commission qui le chargeait d'améliorer les communications nications dans le comté de Huntingdon. En 1812, .i1 fut nommé capitaine du 1er bataillon de mille de Boucherville. Lorsqu'en 1822 le parti canadien organisa dans le Bas-Canada une opposition au projet d'union de cette province avec le Haut-Canada, Raymond fut élu président, et Jean-Moïse secrétaire, d'une assemblée tenue dans Huntingdon pour protester contre le projet. Des 17 enfants qui naquirent du mariage de Raymond avec Marie-Clotilde Girardin, 7 seulement (un garçon et 6 filles) atteignirent l'adolescence. La règle voulait qu'ils se marient au sein de l'élite coloniale, canadienne ou britannique ; toutes les filles épousèrent donc des membres de professions libérales ou des marchands. Raymond mourut en 1825 à Laprairie et, selon la tradition qui prévalait pour un homme de son rang, il fut inhumé dans l'église paroissiale. Trois ans plus tard, sa veuve épousa Edme Henry. Les activités commerciales de Jean-Baptiste Raymond, ses liens familiaux et ses occupations officielles le rangent parmi la petite bourgeoisie du Bas-Canada et sont caractéristiques des élites locales de toutes les sociétés préindustrielles. L'étude d'autres membres de cette classe peut jeter un bon éclairage sur l'histoire sociale et économique de la colonie et, d'une manière générale, sur le Canada d'avant l'ère industrielle.
Alan Dever
ANQ-M, CE1-51, 6 sept. 1784; CE1-54, 22 mars 1825; CN1-47, 1791-1794; CN1-74, 1796; CN1-107, 1811-1817 ; CN1-128, 1785 ; CN1-134, 1821-1828 ; CN1-200, 1795-1800; CN1-327, 1805-1821. ― AP, Saint-Roch-des-Aulnaies, Reg. des baptêmes, mariages et sépultures, 7 déc. 1757. ― APC, RG68, General index, 1651-1841 : 196, 633. ― B.-C, chambre d'Assemblée, Journaux, 1801-1808. ― Canada, prov. du, Assemblée législative, App. des journaux, 1843, app. F. ―La Gazette de Québec, 23 mars 1797, 24 juill. 1800, 27 déc. 1804, 26 mars, 8 oct., 12nov. 1812, 22 mai, 3 juill. 1817, 10sept., 22oct. 1818,7 janv., 1erjuill., 23déc. 1819, 3 oct. 1822, 9, 16janv. 1823. ― Desjardins, Guide pari., 130. ― Inventaire des actes és du village de Laprairie, 1670-1860, Michel Aubin, compil. (s.l., 1975).―Mariages de Laprairie (N.-D.-de-la -de-la Madeleine), 1670-1968, Irénée Jette et Benoît Pontbriand, compil. (Québec, 1970), 232-234. ― Officers of British forces in Canada (Irving), 190. ― P.-G. Roy, Inv. concessions, 4 : 85-86. ― Henri Masson, Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne, 1791-1847 (Montréal, 1972). ― J.-D. Michaud, Notes historiques sur la vallée de la Matapédia (Val-Brillant, Québec, 1922), 137. ― L.-P. Desrosiers, «Montréal soulève la province», Cahiers des Dix, 8 (1943) : 85. ― Hare, « l'Assemblée législative du B.-C. », RHAF, : 376, 379. ― J.-J. Lefebvre, «Jean-Baptiste Raymond (1757-1825), député de Huntingdon (Laprairie), 1800-1808 », BRH, 58 (1952) : 59-72.

RAYMOND, JEAN-MOÏSE (Jean-Moyse), marchand, manufacturier, officier de milice, homme politique, juge de paix et fonctionnaire, né le 5 janvier 1787 à La Tortue (Saint-Mathieu, Québec), fils de Jean-Baptiste Raymond et de Marie-Clotilde Girardin ; décédé le 8 février 1843 à Saint-Jacques-de-l'Achigan (Saint-Jacques, Québec), et inhumé à L'Assomption, Bas-Canada. Jean-Moïse Raymond passa son enfance à La Tortue ; vers 1800, sa famille s'installa à Laprairie (La Prairie). Il fréquenta le collège Saint-Raphaël à Montréal de 1798 à 1805 et entra comme associé dans l'entreprise commerciale de son père avant 1810. Le 20 novembre de cette année-là, il épousa une jeune fille de 16 ans, Archange Denaut, fille d'un marchand de Laprairie. Cette union resserra ses liens commerciaux et sociaux avec la localité. Cependant, le malheur ne tarda pas à le frapper : sa fille unique mourut en 1812 à l'âge de trois mois et Archange la suivit dans la tombe en janvier 1813. Le 7 octobre 1813, Raymond obtint, avec le grade de major, le commandement de deux compagnies du bataillon de milice de Boucherville qui furent tenues en réserve à la bataille de Châteauguay plus tard dans le mois. L'année suivante, de retour à Laprairie, il reçut de son père, à titre d'avance sur son héritage, un établissement commercial situé en face de l'église paroissiale. Comme il était l'unique fils survivant, Jean-Moïse participait étroitement aux transactions foncières de son père, infirme et atteint d'une maladie chronique, ainsi qu'aux affaires de plus en plus prospères de la Jean-Baptiste Raymond et Fils, qui produisait de la potasse, sciait du bois et vendait des meubles et produits manufacturés aux fermiers locaux contre du blé. Son deuxième mariage, contracté le 5 juin 1815 avec Angélique (Marie des Anges) Leroux d'Esneval, qui avait 18 ans, fut aussi avantageux que le premier ; le père d'Angélique était Laurent Leroux, marchand de L'Assomption et notable de plus en plus en vue dans la région. Le couple allait avoir 13 enfants, dont 9 parviendraient à l'âge adulte. Influent et heureux en affaires, Raymond, comme son père, s'intéressait à la politique. En 1822, il milita dans un mouvement organisé notamment par le parti canadien de Louis-Joseph Papineau pour faire échec à un projet d'union du Bas et du Haut-Canada. Deux ans plus tard, il accédait, à l'Assemblée, au siège électoral de Huntingdon, que son père avait occupé de 1800 à 1808. Il représenta de 1830 à 1838 la circonscription de Laprairie, qu'on avait formée en 1829 à même celle de Huntingdon. Consciencieux député de l'arrière-plan, il assistait régulièrement aux débats (ce que lui permettait la prospérité de ses affaires) en cette époque où l'absentéisme sévissait. D participa activement aux travaux de comités permanents et spéciaux sur le commerce. Fidèle partisan de Papineau, il appuya le parti patriote (ancien parti canadien) dans tous les votes importants, y compris celui des Quatre-vingt-douze Résolutions en 1834. Cependant, il n'était pas radical et choqua des patriotes plus extrémistes en s'abonnant, en 1832, à un nouveau journal conservateur dirigé par les sulpiciens, l'Ami du peuple, de l'ordre et des lois, de Montréal [V. Alfred-Xavier Rambau]. Même s'il représentait l'une des régions les plus agitées de la province, Raymond ne participa, semble-t-il, à aucune des assemblées locales de mobilisation tenues par les patriotes à l'automne de 1837, et il déconseilla probablement le recours à la violence. En 1830, il était devenu juge de paix du district de Montréal ; en 1831, on l'avait nommé inspecteur d'écoles dans le comté de Laprairie. Raymond avait pris les rênes de l'entreprise familiale à la mort de son père, en 1825, et il la maintint à Laprairie jusqu'à la fin des années 1830. Toutefois, de maigres récoltes dues à la maladie, des difficultés de crédit et les ravages causés par les rébellions de 1837-1838 lui infligèrent de lourdes pertes. En 1839, il liquida l'entreprise et installa sa famille à L'Assomption, où il avait obtenu une terre de Leroux. La même année, il ouvrit une distillerie de whisky, probablement à Saint-Jacques-de-1'Achigan. Comme le crédit était toujours difficile à obtenir, il avait du mal à régler ses factures ; l'un de ses beaux-frères, Joseph Masson, protesta en 1839 et 1840 parce qu'il n'avait pas honoré des billets à ordre et refusa de lui consentir d'autres avances. L'année suivante, à l'occasion des premières élections tenues sous la nouvelle constitution de l'Union [V. Charles Edward Poulett Thomson], Raymond fut élu par acclamation dans la circonscription de Leinster. Avec Austin Cuvillier, John Neilson, Augustin-Norbert Morin, Frédéric-Auguste Quesnel et Denis-Benjamin Viger, entre autres, il dénonça maintes fois l'Union. Cependant, en janvier 1842, peut-être pour des raisons financières, il quitta son siège pour accepter le poste rémunéré de registrateur du comté de Leinster. Un peu plus d'un an après sa nomination, Jean-Moïse Raymond succomba à la suite d'une « courte mais violente maladie » et fut inhumé en l'église paroissiale de L'Assomption. Au fil du temps, le remariage de sa mère et les mariages de quelques-unes de ses sœurs l'avaient apparenté à plusieurs personnalités de la région de Laprairie et d'ailleurs dans la colonie, notamment Masson, Edme Henry, Paul-Théophile Pinsonaut, notaire et homme d'affaires, Pierre-Joseph Godefroy de Tonnancour, avocat et député de Trois-Rivières, et John William McCallum, avocat et major dans la milice. La vie de Raymond, par sa remarquable continuité avec celle de son père, présente bien des traits qui caractérisaient l'élite bas-canadienne des localités et des régions. Ses enfants, par leur vie professionnelle et leur mariage, maintinrent ou consolidèrent la position sociale de la famille. Deux de ses fils devinrent marchands, un autre avocat ; parmi ses filles, l'une épousa un notaire, une autre l'avocat Magloire Lanctôt tandis qu'une troisième devint religieuse à l'Hôtel-Dieu de Montréal.
Alan Dever
ANQ-M, CE1-2, 20 nov. 1810; CE1-54, 5 janv. 1787; CE5-14, 5 juin 1815, 11 févr. 1843 ; CN1-32, 1837-1840 ; CN1-134, 1828-1840 ; CN1-199, 1832 ; CN1-299, 1836; CN1-380, 1840;CNl-394, 1833-1836. ― B.-C, chambre d'Assemblée, Journaux, 1825-1837. ― Canada, prov. du, Assemblée législative, App. des journaux, 1843, app. F. ― Debates of the Législative Assembly of United Canada (Abbott Gibbs et al.), 1-2 . ― L'Aurore des Canadas, 16 févr. 1843. ― La Minerve, 13 févr. 1843. ― Almanach de Québec, 1814-1825. ― F.-J. Audet, «les Législateurs du B.-C. ». ― Caron, «Papiers Duvernay », ANQ Rapport, 1926-1927: 145-258. ― Desjardins, Guide pari. ― Inventaire des actes notariés du village de Laprairie, 1670-1860, Michel Aubin, compil. (s.l., 1975). ― Mariages de Laprairie (N.-D,-de-la-Prairie-de-la-Madelei-ne), 1670-1968, Irenée Jeté et Benoît Pontbriand, compil. (Québec, 1970). ― Mariages du comté de L'Assomption (du début des paroisses à 1960 inclusivement) (3 vol., Montréal, 1962). ― p. G. Cornell, The alignment of political groups in Canada, 1841-1867 (Toronto, 1962), 5. ― Henri Masson, Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne, 1791-(Montréal, 1972). ― Benjamin Suite, la Bataille de Châteauguay (Québec, 1899). ― J.-J. Lefebvre, «Jean- Baptiste Raymond (1757-1825), député de Huntingdon (Laprairie), 1800-1808», BRH, 58 (1952): 59-72; «Jean-Moïse Raymond (1787-1843), premier député de Laprairie (1824-1838), natif du comté », BRH, 60 (1954) : 109-120.


DAMOURS (Paris, Quebec)

source: Archives Nationales (notariat, chatelet) – Popoff – inventaire du fond René Baudry (umoncton.ca) – AN MM821 – Notes sur Vigny in Familles Parisiennes (« Les magistrats du grand conseil au XVIe siècle (1547-1610) », par Camille Trani, publié dans Paris et Île-de-France, Mémoires publiés par la fédération des sociétés archéologiques de Paris et de l'Île-de-France, tome 42, 1991, p. 130) – Notes Robert Descimon in famillesparisiennes.org – Abbé Lebeuf, histoire diocèse de Paris – Louis d'Haucour, l'hôtel de ville de Paris à travers les siècles, 1900 – Adrien Bergeron, Le grand arrangement des acadiens au Québec: notes de petite-histoire, généalogies, France, Acadie, Québec de 1625 à 1925, Volume 3 - C. Trani, les officiers aux gd conseil, in mem Paris Ile de France, 1991 - Dico bio canada


voir Fond René Baudry famille - Notes diverses et références documentaires rédigées par René Baudry.


voir:
- promesse de Louis DAMOURS de nourrir et entretenir les enfants qu'il a eu d'Isabelle TESSIER et de lui payer 300 livres de rente annuelle, 16.1.1615 AN Y165 f°306
- iad Elisabeth DAMOURS 3.2.1631 XXX-13
- succession Elisabeth TESSIER cf XVIII-253 et XVIII-254, LXXXV-141 (du 27.11.1640 au 6.2.1641) cf répertoire

I. François DAMOURS seigneur de Serain en Anjour maître d'Hôtel de Charles VIII x Guillemette HENNEQUIN fille de Pierre HENNEQUIN sr de Mathan avocat en la cour de Parlement de Paris et conseiller en la chambre du trésor et Marguerite CORDELIER sa seconde femme [Guillemette HENNEQUIN x2. Arthus de GIDON sr de Portait? en Beausse) d'où
1. Gabriel qui suit II
2. Anne DAMOURS elle fait une donation Y97 f°458 25.8.1551 à son frère Gabriel de ses droits sur la terre et seigneurie de Monceau-la-Gruyère, paroisse d'Estouy, près Pluviers (Pithiviers), en Gâtinais x Jean DORION / Jean DOYRON +av1551 chevalier, seigneur de la Gastelinière, l'un des cent gentilhommes de la maison du roi et commissaire des guerres sans enfants
II. Gabriel DAMOURS seigneur de Serain reçu conseiller au Grand Conseil le 20.4.1543 dans l'une des six charges nouvelles créées par l'édit d'avril 1543 ', résigne en 1563 en faveur de son fils Pierre, devient honoraire le 24 mai 1564 x Magdelaine BIDAULT ou Marguerite BIDAULT, Madeleine de BIDAUT (selon AN MM821) d'où 6 fils et 4 fils
1. Pierre qui suit III
2. Jeanne DAMOURS +1576 x Philibert de LONGUEJOUE sieur des Champagne, de Montigny-sur-Oise et des Bergeries +14.8.1587 advocat en parlement et substitut de mr le procureur généralen 1587 d'où au moins (cf anselme pour le reste)
a. Gabriel de LONGUEJOUE °9.3.1555
3. Perette DAMOURS x François BIGOT lieutenant général au siège de Beaugé en Anjour
4. Olive DAMOURS x Denis BARDIN controleur de la maison du duc d'Anjour frère du roy Charles IX sans enfants
5. François DAMOURS gentilhomme ordinaire de la maison de Mr de Longueville
6. Gabriel DAMOURS x 22.5.1572 pc Goguier CXXII-40 Germaine de la PORTE fille de d'Eustache de la PORTE sieur de Touteville conseiller au parlement de Bretagne, puis président en la cour de parlement de Rennes et de Sidoine de PEYRAL
7. Ogier DAMOURS chevalier de malte
8. Jean DAMOURS seigneur de Serain et de Chauffour conseiller en la cour de parlement de Rennes
9. Geoffroy DAMOURS
10. Bonne DAMOURS reglieuse à Longchamp près Paris
III. Pierre DAMOURS +28.12.1601 seigneur de Serain conseiller au grand conseil nommé le 26.8.1563 sur résignation de son père, reçu le 27.5.1564 à Dijon, Fut ensuite reçu conseiller au parlement de Paris, sans examen, le 7 septembre 1568 2 et obtint du roi, par lettres du 7 avril 1569, d' « être payé de ses gages, nonobstant qu'il n'eût pas servi ». Il prit le parti de la Ligue et fut représentant du Parlement au Conseil de l'Union. Après la pacification, il fut conseiller d'État, en 1594. Il fut l'avis avec Lazare Cocquelay, Guillaume du Vair, et autres de l'arrest célèbre prononcé par le président Le Maistre, le 28 juin 1593, pour le maintin de la la succession la succession à la couronne, suivant l'ancienne loy salique. Il contribua aussi beaucoup à la réduction de Paris. le 22 mars 1594, il fut député pour aller au devant de ceux du Parlement qui s'étoient retirés à Tours, jusqu'à Etampes, le compliment qu'il avoit ordre de faire à Mr de Harlay, premier président, commençoit par ces mots: "Monsieur, le douzième de may", et fut interrompu trois fois par Mr de Harlay, et ne dit rien qui vaille », conseiller d'Etat 1594 x Jeanne LE PREVOST +av1599 fille de Jean LE PREVOST seigneur de Malassis conseiller au parlement et président aux Enquestes et Anne LE CLERC d'où 3 fils et 3 filles
1. Gabriel DAMOURS seigneur de Serain +2.5.1632 (ou +mars 1632 selon MM821, iad mars 1632 XXX rép 1) conseiller au parlement de Paris séant à Tours 1594 x 4.11.1595 pc Le Normand et Despriez notaires au châtelet Marguerite de HODICQ ca1633 (partage pc Cornille et Guyon 6.10.1644, et inventaire des papiers des succession nov 1644 et partage décembre XXX rep1) fille de François de HODICQ (François de HODIE) conseiller du roy correcteur des comptes et Marguerite JOUSSELIN d'où
a. Gabriel DAMOURS seigneur de Serain conseiller au parlement de Paris 5.3.1632 en la 5e chambre des enquests x 23.2.1631 pc XXX-13 Anne DANEAU +1699 fille de Josias DANEAU sieur de Saint-Gilles en Poitou conseiller au Grand Conseil et d'Anne de MAUPEOU d'où 8 fils d'où
a1. Gabriel DAMOURS
a2. Louis DAMOURS chevalier de malte (dossier de preuves [R17728])
a3. Augustin DAMOURS
b. Marguerite DAMOURS x 13.1.1626 pc Bonot et Guyon XXX-8 (dot 24.000 livres) Nicolas LE ROY sr de la Poterie °24.5.1634 Paris, St-Gervais +1649 (iad 5.8.1649 XXX-35) procureur du roy aux eaux et forets d'où postérité en Guadeloupe et Canada cf Robert Le Blant, histoire de la Nouvelle France, tome 1, page 67)
c. Charlotte DAMOURS
d. N. DAMOURS religieuse
2. Louis qui suit IV
3. Augustin DAMOURS chevalier de Malte, commandeur de Boncourt (dossiers de preuves [R1906])
4. Pierre DAMOURS (non cité par Popoff)
5. Elisabeth DAMOURS / Isabelle DAMOURS +30.6.1631 Paris, St-André des Arcs dame d'Aubervilliers x Michel de LAUZON seigneur d'Aubervilliers et de Villebon sous Meudon +2.11.1610 Paris, St-André des Arcs l'un des quatre notaires et secrétaires du parlement, puis conseiller au parlement et commissaire aux requestes du Palais, mort à 63 ans d'où
a. Anne de LAUZON +20.12.1614 à 15 ans fille unique x André POTIER seigneur de Novion conseiller au parlement de Paris 12.1.1607 puis président à mortier au parlement de Paris 20.8.1611 fils de Nicolas POTIER seigneur de Blanc-Mesnil président à mortier au parlement de Paris et Isabeau BAILLET sans postérité
6. Bonne DAMOURS (non cité par MM821)
7. Anne DAMOURS
IV. Louis DAMOURS °v1582 +8.8.1640 Paris, Saint-Gervais (tution 14.9.1640 – AN Y3908B [R2184] et avis AN Y3908B 31.12.1640 [R2184]) échevin de Paris 1619-1621, conseiller du roi au présidial du chatelet, élu échevin de Paris 1619-1621 1619 x1. 18.4.1602 Paris, St-Landry Marie REGNAULT / RENAULT (partage pc Gaudion et de Monthenaut notaire le 9.1.1664 XXVI-106 [J0803]) fille de Robert REGNAULT conseiller à la cour des aides et Marguerite BOUCHERAT (iad XLV-162 22.12.1604) x2. 11.9.1614 Paris, St-Gervais et pc 10.9.1614 AN Y157 f°90-91 Anne de GRAVELLE delle d'Imbermais veuve de François JOULET éc sr de Chastillon et fille de Guy de GRAVELLE sr des Landes et du Colombier et Julie de VLLEMORT x3. Claude BOISVILLAIN
du premier lit (Regnaut) dont
1. Robert DAMOURS °15.11. Paris, St-Landry +av1640 (bénéfice d'inventaire 7.7.1640, avis Y3908B 19.6.1640 [R2184]) escuyer conseiller du roi, juge et auditeur au chatelet de Paris x Jeanne MACCAIRE
2. Gabriel DAMOURS aumonier du roi, prieur de Saint-Quentin en Mauges et de St Melaine de Lamballe ca1664
5. Pierre DAMOURS °7.10.1609 chevalier capitaine au régiment du Poitou puis maréchal des camps et armées du roy, lieutenant pour sa majesté en la ville et gouvernement d'Avesnes et mestre de camp d'un régiment d'infanterie pour le service de sa majesté
4. Renée DAMOURS +av1664 (partage janvier 1664 XXVI rep2) x Charles DU JOUR conseiller au chatelet fils de Jacques DUJOUR d'où
a. Anne-Gabrielle DU JOUR fille mineure 1664
5. Elizabeth DAMOURS x Claude BEZART / Claude BEHART advocat en parlement ca1664 dt rue St-Christophle paroisse Notre Dame
du Elisabeth TESSIER plusieurs enfants naturels dont
6. Mathieu DAMOURS °v1618 « fils naturel » qui suit V.
7. Marie-Elisabeth DAMOURS (alias Elisabeth d'AMOUR) °v1622 x pc 26.8.1641 Lorimier et Nourry XVII-254, insinuée Y181 f°90 Louis-Théandre CHARTIER de LOTBINIERE lieutenant général de la prévoté de Québec [témoins: Livie BRAMBILLE veuve de feu Valère TESSIER ailleule maternelle, André du LAURENS sieur de Coual, gendarme de la compagnie du duc de Mayenne beau-père, comme époux de sa mère, Elisabeth TESSIER d'où au moins
a. Marie CHARTIER de la LOTBINIERE x 17.10.1672 Pierre de JOYBERT, vint au Canada (source: Azarie Couillard-Desprès, la première famille française au canada, 1906 page 223)
8. Geneviève DAMOURS « fille naturelle »
du mariage avec Claude BOISVILLAIN
9. Louis DAMOURS veut être religieux 1640
10. André DAMOURS veut être religieux 1640
11. Geneviève DAMOURS devient religieuse au couvent de Notre-Dame de Valdasine proche de Joinville en Champagne – il est question d'un contrat pc de St-Vaast et Le Guay le 28.12.1640 (avis des parents 30.12.1640 AN Y3908B [R2184], elle est sous la tutelle de Gabriel DAMOURS aumonier du roi
V. Mathieu DAMOURS le 9.10.1695 Québec (Canada) seigneur de Matane puis seigneur de Chauffours major de Québec, armateur, membre du Conseil souverain, seigneur de Matane, né en 1618 de Louis Damours, conseiller au Châtelet de Paris et d'Elisabeth Tessier, inhumé à Québec le 9 octobre 1695. Les ancêtres de Mathieu Damours appartenaient à la noblesse française et avaient possédé des seigneuries en Anjou. La seigneurie de Chauffours, située près d'Angers, avait été acquise en 1586 par Jean Damours, conseiller au parlement de Bretagne. Mathieu Damours arriva à Québec en 1651, en compagnie de sa soeur Elisabeth et de son beau-frère Louis-Théandre Chartier de Lotbinière, probablement sur le même navire que le gouverneur Jean de Lauson, le 13 octobre. Le 16 mars 1652, Mathieu Damours signait devant Rolland Godet un contrat de mariage avec Marie Marsolet, fille de Nicolas Marsolet, le célèbre interprète des Français auprès des Algonquins. Les Jugements et Délibérations du Conseil souverain nous renseignent sur les premières activités à Québec de Mathieu Damours, qui "peu de temps après son arrivée [..] fut choisy pour estre Major dans cette ville, Et ensuite pour commander un Camp volant." Lors de l'établissement du Conseil souverain, en 1663, le gouverneur de Saffray de Mézy et l'évéque, Mgr de Laval, désignèrent Mathieu Damours au poste de conseiller. Il assista à h première réunion, le 18 septembre 1663, entreprenant une longue carrière, puisqu'il fut membre du Conseil souverain jusqu'à sa mort. Damours fut mêlé à quelques incidents qui se produisirent au sein du conseil. Ainsi, dès le printemps de 1664, dans le conflit qui opposait le gouverneur à l'évéque, Damours fut du parti du gouverneur, et celui-ci le maintint dans ses fonctions. A la réorganisation du conseil, en décentre 1666, Tracy renomma le conseiller Damours. La carrière du conseiller fut dans la suite assez paisible, au moins jusqu'en 1681. Cette année-là, en avril, Damours obtint un congé de traite et passa une partie de l'été dans sa seigneurie de Matane, d'où il revint avec une barque bien remplie. Dès son arrivée à Québec, il fut sommé de se présenter chez le gouverneur de Buade de Frontenac, qui lui reprochait d'avoir violé les termes de son contrat en apportant plus de marchandises qu'il n'avait été autorisé à le faire. En dépit des protestations du conseiller, le gouverneur fit incarcérer Mathieu Damours, le 12 août 1681, dans l'une des chambres du château Saint-Louis. Malgré l'intervention des membres de sa famille et de ses amis, Damours ne fut relâché que deux mois plus tard, le 20 octobre. C'était peut-être une vengeance de Frontenac contre un conseller qui lui avait pas été trop sympatique l'année précédente au sein du conseil. Le 8 novembre 1672, Damours avait fait l'acquisition de la seigneurie de Matane, où il ne développa aucunement l'agriculture et ne fit aucune concession. Seules les ressources en poisson de la rivière Matane semblent avoir intéressé le seigneur, qui possédait par ailleurs une concession réputée prospère à la rivière Saint-Jean. Il reçut aussi une concession de l'intendant Duchesneau le 26 juin 1677, sur la rivière Métis, avec le droit de pêche sur le fleuve Saint-Laurent. x 30.4.1652 Québec Marie MARSOLET +24.11.1711 Montréal (Québec) fille de Nicolas MARSOLET d'où 14 enfants, 10 garçons et 4 filles d'où
1. Louis DAMOURS de CHAUFFOURS, seigneur en Acadie, trafiquant de fourrures et soldat, aîné des fils de Mathieu Damours de Chauffours et de Marie Marsolet qui parvinrent à l'âge adulte, baptisé à Québec le 16 mai 1655, inhumé le 9 mai 1708 à Port-Royal (Annapolis Royal, N.-É.). Le 20 septembre 1684, Louis Damours reçut une seigneurie en Acadie sur la rivière Rechibouc-tou où il avait construit un poste fortifié et une habitation deux ans plus tôt. Le 1er octobre 1686, à Québec, il épousa Marguerite Guyon, fille de Simon Guyon et sœur de Louise, laquelle épousa la même année Mathieu Damours de Freneuse. Trois enfants naquirent de ce mariage. Le 7 octobre 1686, il obtint les concessions qui avaient auparavant appartenu à Pierre de Joybert de Soulanges près des forts Jemseg et Naxouat (Nashwaak), sur la rivière Saint-Jean. Il s'y installa avec sa famille, sans doute pour se rapprocher de ses frères, René (Damours de Clignancour) et Mathieu, qui étaient déjà établis sur les rives de la rivière Saint-Jean. On sait que quelques années plus tard il exploitait un commerce et cultivait ses terres tout en continuant de faire la traite avec les Indiens. Le gouverneur Robinau de Villebon critiquait abondamment les trois frères Damours, affirmant qu'ils étaient de mauvaise réputation, qu'ils avaient pour l'eau-de-vie un goût immodéré et qu'ils négligeaient de mettre leurs biens en valeur Villebon avait porté des accusations à peu près semblables contre des fonctionnaires et d'autres colons; il semble certain que les intrigues, les querelles et la discorde entretenaient un climat malsain engendré peut-être par la conduite de Villebon lui-même, qui faisait illégalement la traite des fourrures. Quoi qu'il en fût, le ministre Pontchartrain réprimanda Villebon pour sa conduite envers les frères Damours. En 1695, Louis Damours acheta John Gyles, qui était prisonnier des Indiens malécites. Celui-ci publia plus tard une relation de ses expériences qui contient une foule de renseignements sur la région de Saint-Jean à l'époque. En août 1696, Damours participa à l'attaque du fort William Henry à Pemaquid (Nouvelle-Angleterre), par des troupes alliées françaises et indiennes, sous la conduite de Pierre Le Moyne d'Iberville et Jean-Vincent D'ABBADIE de Saint-Castin. Damours commandait son propre navire dans cette expédition et, après la prise de Pemaquid, il emmena la garnison à Boston. En octobre de la même année, un détachement de la Nouvelle-Angleterre sous les ordres de Hathorne fit un raid le long de la rivière Saint-Jean. Bien que Damours se trouvât en France à ce moment-là, sa demeure et les dépendances, ses récoltes et son bétail ― en somme, ce qui constituait peut-être la plus grosse ferme de la région a l'époque ― furent épargnés grâce à une note que Gyles adressa au commandant. Plus tard, Damours affranchit Gyles pour son geste de La décision du gouverneur de Brouillan [Mombeton] d'abandonner la défense de la rivière Saint-Jean et les dommages causes a sa propriété par l'inondation de 1701 décidèrent Damours à déménager à Porl-Royal. Brouillan fit appel à la générosité du roi en faveur de Damours qui avait de graves soucis financiers. Mme Damours mourut à peu près à cette époque. La guerre entre les Français et les Anglais ayant repris de nouveau en Acadie. Damours s'engagea dans les troupes françaises et fut fait prisonnier en 1703. Il fut incarcéré pendant un peu plus de deux ans à Boston, puis retourna à Port-Royal en 1706 où il mourut deux ans plus tard. Durant les années qu'il avait passées à sa seigneurie sur la rivière Saint-Jean, Brouillan avait dit de lui avec beaucoup de justesse : « Monsieur De Chaufour [...] soutenoit les habitans et les Sauvages »,
2. Mathieu DAMOURS de FRENEUSE seigneur en Acadie et membre du Conseil souverain de la Nouvelle-France en remplacement de son père, né le 14 mars 1657 à Québec, fils de Mathieu Damours de Chauffours et de Marie Marsolet, mort en 1696. Mathieu Damours se destinait à la prêtrise et il resta dans les ordres de 1677 à 1680 au séminaire de Québec ; il en sortit au bout de trois ans. Grâce à l'influence de son père, il reçut de vastes concessions seigneuriales en Acadie, de même que trois de ses frères : Louis, sieur de Chauffours, René, sieur de Clignancour, Bernard, sieur de Plaines. Celle de Mathieu Damours, en date de 1684, comprenait les terres situés entre Jemseg et Naxouat (Nashwaak), sur la rivière Saint-Jean. Il y établit la seigneurie la mieux cultivée de la vallée et, aidé de son frère Louis, y construisit une scierie. Il fit venir des colons, bâtit une résidence et des granges, se constitua un troupeau et ne tarda pas à récolter. En outre, il semble s'être livré à la traite avec les Indiens. En 1689, il était nommé au Conseil souverain, mais seulement pour remplacer son père en cas d'absence ou de décès. Il se rendit au conseil pour y prêter le serment d'office en 1690. Le gouverneur Joseph Robinau de Villebon, qui le détestait, lui et ses frères, se plaignit aux autorités de la métropole qu'ils étaient libertins et insubordonnés, et ne se préoccupaient guère de mettre leurs biens en valeur, accusations sans fondement dans le cas de Mathieu. En 1696, une expédition venue de la Nouvelle-Angleterre et commandée par le colonel John Hathorne attaqua le fort Saint-Joseph (Naxouat), quartier général du gouverneur Villebon. Mathieu Damours contribua brillamment à la défense, qui réussit à repousser l'ennemi. En se retirant, Hathorne et ses hommes brûlèrent la maison et les granges de Damours, donts ils tuèrent le bétail. Damours lui-même, malade par suite des souffrances endurées au cours de l'attaque, mourut Peu de temps après. Sa veuve (Louise Guyon, veuve de Charles Thibault, qu'elle avait épousé en 1686) alla demeurer à Port-Royal lorsque le gouverneur Jacques-François de Brouillan y établit son quartier général. Il est vraisemblable que, pendant son séjour de quelques années à Port-Royal, elle fut la maîtresse aussi bien du gouverneur que du sieur Denys de Bonaventure, qui s'était distingué comme officier de marine. Elle devint ainsi la femme dont on parlait le plus en Nouvelle-France. En 1708. elle fut envoyée à Québec où on la reçut dans les cercles les plus fermés. Trois ans plus tard, elle reparaissait à Port-Royal, passé aux mains des Anglais, après avoir traversé la baie dite maintenant de Fundy dans un canot d'écorce, en plein hiver, avec le seul secours d'un Indien et du cadet de ses fils. On l'autorisa à demeurer à Port-Royal. Peu après, un parti de soldats anglais tombait dans une embuscade. Le même soir, Mme de Freneuse était emmenée en lieu sûr par un parti de Français, ce qui confirme les soupçons qu'elle n'était revenue à Port-Royal que pour servir la cause des Français. (source dico bio Canada)
3. René DAMOURS de CLIGNANCOUR, seigneur et trafiquant de fourrures, baptisé a Québec le 9 août 1660, décédé après 1710 Le 20 septembre 1684, René Damours reçut une concession d'une longueur de plus de 90 milles en Acadie, le long des deux rives de la rivière Saint-Jean, depuis Médoctec (Meductie) jusqu'à Grand-Sault (Grand Falls). Il ne se consacra pas à l'agriculture avec autant d'ardeur que ses frères puisqu'il ne défricha que 15 aprents en 12 ans. Il semble avoir préféré faire la traite avec les Indiens et tout laisse croire qu'il avait des agents dans ce but à Médoctec, le plus gros village indien sur la rivière Saint-Jean. Quoiqu'il n'existe pas de preuve certaine à ce sujet, quelques-unes des accusations que porta le gouverneur Robinau de Villebon contre les frères Damours, pour conduite licencieuse et manquement à l'obligation de défricher leurs terres, étaient peut-être justifiées dans le cas de René, durant les premières années qui suivirent son arrivée à la rivière Saint-Jean. Le 13 octobre 1689, à Québec, Damours épousa Françoise-Charlotte, fille de Charles Legardeur de Tilly. Le jeune ménage se rendit en Acadie et s'installa, non pas sur les terres de René, mais à Aucpac sur l'île Cléoncoré (appelée de nos jours l'île Eccles) qui appartenait à son frère Louis. Certains indices laissent croire que, tout en continuant de faire la traite des fourrures, il s'adonna de plus en plus à l'agriculture. En 1698, d'après le recensement, il habitait toujours à l'île Cléoncoré, avec sa femme et ses quatre enfants, et il y faisait l'élevage de gros bétail, de porcs et de volailles, de même que la culture du blé. Quand Hathorne attaqua le fort Saint-Joseph (Naxouat) le 18 octobre 1696, Damours fut nommé, conjointement avec le corsaire Pierre Maisonnat dit Baptiste, commandant des troupes indiennes qui participaient à la défense. Le joui suivant, Damours et Baptiste reçurent l'ordre de pourchasser les forces de la Nouvelle-Angleterre qui se retiraient, mais il leur fut impossible de convaincre les Indiens de passer à l'action. Tout laisse croire que, peu de temps après l'évacuation du fort Saint-Joseph par Villebon er 1698, Damours installa sa famille à Port-Royal (Annapolis Royal, N.-É.). Toutefois, il continua de prendre part aux raids des Indiens sur les établissements de la Nouvelle-Angleterre. Il se trouvait à Port-Royal lors de la prise de la place par les forces anglaises et coloniales sous les ordres de Nicholson à l'automne de 1710. Plus tard les colons acadiens de la région de Port-Royal le déléguèrent pour porter au gouverneur de Vaudreuil [Rigaud] une lettre (datée du Ï3 novembre 1710) dans laquelle ils se plaignaient des mauvais traitements que leur aurait infligés VETCH, le commandant de Port-Royal C'est là la dernière mention que nous ayons de lui.
4. Charles qui suit VI
VI. Charles DAMOURS de LOUVIERE x 26.1.1688 Québec (Canada) Marie-Anne GENAPLE d'où
VII. Jean-Baptiste DAMOURS x2. 11.4.1736 Québec (Canada) Marie-Jeanne RENOYER d'où
1. Marie-Françoise DAMOURS de LOUVIERES x 10.11.1754 St-Roch-des-Aulnais, Québec Jean-Baptiste-Moyse de REMOND



partage pc Gaudion et de Monthenaut notaire le 9.1.1664 XXVI-106 [J0803] de Marie REGNAULT: Marguerite de LARCHE ayeulle de Marie REGNAULT

avis Y3908B 19.6.1640 [R2184]: Jean-Baptiste LE GRAIN escuyer maitre des requeste de la Reyne mère du roy grand oncle paternel

tution 14.9.1640 – AN Y3908B [R2184] et avis AN Y3908B 31.12.1640 [R2184]
Ils s'engages solidairement sur un emprunt pour Geneviève: Charles DU JOUR conseiller du roy au chatelet et Renée DAMOURS son espouse, Pierre DAMOURS escuyer capitaine en une compagnie de gens de pied au régiment de Poitou, Claude BEZARD advocat en parlement et Elizabeth DAMOURS sa femme, Jeanne MACCAIRE veuve de sr Robert DAMOURS vivant escuyer conseiller du roi, juge et auditeur au chatelet
Advid srur l'emprunt, mesme ou par cy apres Louis et André DAMOURS frères de ladite Geneviève aussy enfant minueur dudict deffunt sieur et delle Damours moyen vollonté d'entrer en regligion ...
comparus: sieur de Saint-Quentin tuteur, Gabriel DAMOURS conseiller du roy en sa cour de parlement cousin germain paternel, Pierre BONNART conseiller du roy et intendant général des meubles de la couronne cousin germain paternel à cause de Anne YVERT sa femme, Hugues DUPUIS sieur du Fayer greffier en .. des requetes du pallais cousin germain paternel à cause de Cecille YVERT sa femme comparant par Me Pierre MOLLE procureur en la cour de france en vertu de la leur procuration pc Bauldry et Guyon notaire le 30.12.1640, Henry TARDY procureur en la cour de .. oncle maternel à cause de sa femme et subrogé tuteur, Claude SERIN procureur en parlement cousin maternel, Daniel FRERY trésorier provincial des guerres en Brouage cousin maternel



Lien avec Enguerrand de Marigny

Enguerrand Le Portier de Marigny 1260-1315 d'où
Isabelle Le Portier de Marigny x Geoffroy-Marcel de Longueuil d'où
Guillaume de Longueuil d'où
Jean de Longueuil +1430 d'où
Jean de Longueuil x Marie de Morvilliers d'où
Geraude de Longueuil x Guillaume Aguenin dit Le Duc sgr de Vilvodé +1508 d'où
Marie Aguenin x Robert Lotin sgr de Charny d'où
Justine Lotin x Jean Leprévost sieur de Brevants, Grandville et Mallasine d'où
Jean Leprévost sieur de Mallassise x Anne Leclerc d'où
Jeanne Leprévost x Pierre Damours sieur du Serin
(source René Jetté)


TESSIER (Paris)

source: Robert Le Blant; La famille Boullé 1586-1639, in Revue d'histoire de l'Amérique française 1963 vol 17, 1 page 55-69 http://www.erudit.org/revue/haf/1963/v17/n1/302253ar.pdf
voir: Albert d'. Amours, Mathieu d'Amours, sieur de Chaufour, et ses descendants, 1974, page 22 (donation André du Laurens)

I. Jean-Valère TESSIER alias Valère TESSIER / TEXIER +av1641 maitre joueur de Luth, il signe comme ami au contrat de mariage de Gervais Rebans en 1609 (II-67 13.4.1609) x Livie BRAMBILLE (Livia BRANBILLE, BRADVILLE, BRAUVILLE) ca1641 d'où
1. Elisabeth TESSIER +av1641 (testament pc Bergeon 27.11.1640 LI-292) x avant 1641 André du LAURENS sieur de Coual, gendarme de la compagnie du duc de Mayenne d'où
de Louis DAMOURS conseiller au châtelet des enfants naturels
a. Mathieu DAMOURS °v1618 « fils naturel »
b. Marie-Elisabeth DAMOURS (alias Elisabeth d'AMOUR), Elle apporte en dot trois maisons sises à Paris, 27 ans en 1641 x 20.1.1641 Paris Saint-Nicolas des Champs (cf sur www.archivescanadafrance.org) pc 26.8.1641 Lorimier et Nourry XVII-254, insinuée Y181 f°90 Louis-Théandre CHARTIER de LOTBINIERE fils de René CHARTIER conseiller médécin ordinaire du roy [témoins: Livie BRAMBILLE veuve de feu Valère TESSIER ailleule maternelle, André du LAURENS (André de LAURENT) sieur de Guval (Coual), gendarme de la compagnie du duc de Mayenne, dt rue des Bajolois beau-père, comme époux de sa mère, Elisabeth TESSIER. d'où
b1. René-Louis CHARTIER °14.11.1641 Paris, Saint-Nicolas des Champs (cf sur www.archivescanadafrance.org), parrain René CHARTIER conseiller médecin et professeur du roy, marraine Livia BRAMBILLE veuve de feu Valler TESSIER escuyer dt rue des Bajollois)
c. Geneviève DAMOURS « fille naturelle » 26 ans en 1641, dt rue du Temple
de N. de THELIS
d. Auguste de THELIS « nourrisson en 1640 »

cf – Minutes de Desprez 26.11.1643 André du LAURENS, dt le 26.11.1643 rue Beaujolais paroisse Saint-Nicolas-des-Champs

Valère Tessier – une généalogie le dit procureur

Dans le « Le théâtre professionnel à Paris, 1600-1649 » Par Alan Howe, Minutier central des notaires de Paris, Madeleine Jurgens, Andrée Chauleur, Pierre-Yves Louis, Philippe Bélaval, Jean Mesnard - Publié par Centre historique des Archives nationales, 2000
Il y a un acte de « Valère de TESSIER » maitre joueur d'instruments » (cf 34, 35 et page 216)
« maitre Tessier, « maitre joueur de luth », signera au contrat de mariage de Gervais Rebans, maitre facteur d'instruments de musique, le 13.4.1609 (II-67) cf Jurgens doc concernant l'histoire de la musique (1600-1650 tI p 469 et 784).

François Lesure, Musique et musiciens français du XVIe siècle, Publié par Minkoff Reprint, 1976 « il avait parmi ses amis deux luthistes: Valère Tessier et Antoine Francisque »

Le luth et sa musique: Neuilly-sur-Seine, 10-14 septembre 1957. Etudes ...‎
de Centre national de la recherche scientifique (France), Jean Jacquot – 1958 Il s'intitule cependant de préférence « maitre joueur de luth ». ... Antoine Francisque et Valère Tessier (34)



MARSOLET (Rouen, Canada)

MARSOLET DE SAINT-AIGNAIN. NICOLAS. interprète, commis de la traite, maître de barque, trafiquant et seigneur, originaire des environs de Rouen ― peut-être de Saint-Aignan-sur-Ry. comme le suggère son nom ―. né en 1587, si l'on en croit l'acte de sépulture, ou en 1601. suivant le recensement de 1666, décédé à Québec le 15 mai 1677. Les historiens ne s'accordent pas sur la date de l'arrivée en Nouvelle-France de Marsolet : les uns optent pour 1608. les autres pour 1613 ou 1618. Le seul témoignage un peu explicite est celui de Champlain qui, racontant les événements de 1629, écrivait de Pierre Raye, d'Etienne Brûlé et de Marsolet qu'il les avait « autrefois mené[s] en [ses] voyages, il y avoit plus de quinze à seize ans ». Or, justement, nous savons que Champlain, en 1613, avait quitté la France pour un sixième séjour au Canada, au cours duquel il remonta l'Outaouais jusqu'à l'île aux Allumettes, en pays algonquin. C'est cette année-là, croyons-nous, que Marsolet ― futur interprète en langues montagnaise et algonquine ― débarqua dans la colonie, en compagnie du fondateur de Québec. On peut distinguer, dans la longue carrière de Marsolet, deux périodes pendant lesquelles il fit successivement siennes les conceptions de la colonisation dont les tenants s'affrontaient en Nouvelle-France. D'une part, les commerçants et leurs commis, uniquement préoccupés de fourrures et de richesses, s'opposaient à l'établissement d'une population française ; Champlain et ses alliés, d'autre part, luttaient pour peupler la colonie et évangéliser les Indiens. Jusque vers 1636, Marsolet semble avoir appuyé les marchands ; par la suite, il passa dans l'autre camp. Sur Marsolet, on possède peu de renseignements antérieurs à 1629. En 1623 et 1624 sa présence est signalée à Tadoussac ; le 24 mars 1627, il était à Paris ; à l'été de 1627, de retour au Canada, il prenait part à la traite, au Cap-de-la-victoire. Enfin, peut-être est-il ce « truchement » Qui. en 1626-1627, retenu par une pleurésie, hiverna chez les Jésuites de Québec et consentit à communiquer ses connaissances linguistiques au père Charles Lalemant. Dès son arrivée en Nouvelle-France, Marsolet partagea probablement son activité entre les postes de Tadoussac. de Québec, de Trois-Rivières et les villages algonquins de l'Outaouais. vivant avec les Indiens dans la plus grande liberté et constamment à la recherche de gros profits. C'est du moins ce que laissait entendre Champlain, en 1629, lorsqu'il accusait Marsolet et Brûlé de « demeurefr] sans religion, mangeant chair Ven-dredy & Samedy », de se licencier « en des des-bauches & libertinages desordonnées » et surtout d'avoir, par amour du lucre, « trahy leur Roy & vendu leur patrie » en se mettant au service des Anglais, lors de la prise de Québec par les Kirke. De Marsolet, Champlain eut une autre raison de se plaindre. L'interprète, en effet, fit échouer son projet d'emmener en France Charité et Espérance, deux Indiennes que le fondateur de Québec avait adoptées. Dans le dessein, peut-être, de garder auprès de lui les jeunes filles, dont le « galand », écrit Champlain, « vouloit abuser », ou pour punir Espérance du refus qu'elle avait opposé à ses avances, Marsolet persuada faussement Kirke ― fort soucieux de la faveur des Indiens ― que ces derniers verraient d'un mauvais œil le départ des adolescentes. Malgré les dénégations indignées de Champlain et son offre d'apaiser les Indiens par un riche présent, David Kirke ne l'autorisa pas à prendre avec lui ses deux protégées. Cette machination de Marsolet lui valut, de Champlain et d'Espérance, de virulents reproches. A la fin de l'été 1629, la plupart des Français s'embarquèrent pour la France. Marsolet resta. Au bénéfice des Anglais, il continua d'exercer son métier d'interprète. En 1632, les Français revinrent. De nouveau, Marsolet changea d'allégeance, mais non point entièrement d'attitude : « En tant d'années qu'on a esté en ces pais, écrivait en 1633 le jésuite Paul Le Jeune, on n'a jamais rien pu tirer de l'interprète ou truchement nommé Marsolet, qui pour excuse disoit qu'il avoit juré qu'il ne donneroit rien du langage des Sauvages à qui que ce fût. » Seul, le « Père Charles Lallement le gagna ». Nicolas Marsolet couvait encore cette vieille méfiance, commune à la majorité des trafiquants, à l'endroit des missionnaires ― et des colons ― dont on redoutait l'influence sur les Indiens pourvoyeurs de la traite. Cependant, l'interprète était sur le point de laisser tomber ses préventions. Vers 1636, le mouvement en faveur du peuplement et de l'évangélisation, bien qu'à ses débuts, paraissait irréversible. Marsolet se rallia ù l'opinion générale et décida de s'établir. En 1636 ou 1637 (un premier enfant fut baptisé le 22 février 1638). il épousait Marie Le Barbier et, le 6 octobre 1637, prenait possession de la seigneurie de Bellechasse (Berthier). d'un quart de lieue de front par une lieue et demie de profondeur, que les Cent-Associés lui avaient concédée le 28 mars précédent ; trois ans plus tard, le 20 novembre 1640, il achetait de René Maheu une terre au coteau Sainte-Geneviève. Dès lors, Marsolet mena une vie rangée. En 1643, par exemple, la Relation en parlait comme d'un collaborateur précieux des missionnaires. Sa longue expérience des questions indiennes et de la traite valut à Marsolet, vers 1642, l'emploi de commis des Cent-Associés ; mais bientôt, tout en exerçant son métier d'interprète, qu'il n'abandonna jamais, Marsolet trafiqua pour son compte. En mauvais termes avec les dirigeants de la Communauté des Habitants, dont il désapprouvait le luxe et contre lesquels il souleva, en janvier 1646, un mouvement de protestation vite réprimé par le gouverneur, Marsolet dut faire fond sur ses propres ressources pour mener à bien ses entreprises commerciales. Depuis 1647 au moins, il était propriétaire d'une barque qu'il utilisait dans ses voyages de traite à Tadoussac. Plus tard, vers 1660, il semble avoir tenu boutique à Québec : en décembre 1664, par exemple, on l'accusait d'avoir débité du vin à 25s. le pot, malgré les arrêts du conseil. En 1663, il était au nombre des 17 colons à qui le gouverneur Pierre Dubois Davaugour avait, le 4 mars, affermé pour deux ans la traite de Tadoussac ; toutefois, ce bail, jugé irrégulier, fut peu après cassé par le Conseil souverain. Entièrement tourné vers la traite, le « petit roi de Tadoussac » ne se mit guère en peine, peut-être faute de capitaux, d'exploiter les nombreuses concessions dont il fut le bénéficiaire. Après la seigneurie de Bellechasse, qu'il céda le 15 novembre 1672 à M. Berthier, Marsolet avait reçu : de l'abbé de La Ferté, le 5 avril 1644, les prairies Marsolet, un arrière-fief d'une demi-lieue de front par deux de profondeur, dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine ; de la Compagnie de la Nouvelle-France, le 16 avril 1647, la même étendue de terre, dans une partie de la future seigneurie de Gcntilly, qu'il vendit à Michel Pelletier de La Prado le 23 octobre 1671 ; et de Jean Talon, le 3 novembre 1672, le fief Marsolet, d'une demi-lieue de front par une lieue et demie de profondeur, dans la future seigneurie de Lotbinière. Aucun de ces fiefs ne fut habité ou défriché par les soins de Marsolet. Dans la censive de Québec, Marsolet possédait deux autres terres : 71 arpents au coteau Sainte-Geneviève. accordés par la Compagnie de la Nouvelle-France le 29 mars 1649. et 16 arpents sur la rivière Saint-Charles, concédés par Louis d'Ailleboust le 10 février 1651. Seule la terre du coteau Sainte-Geneviève fut mise en culture ― en 1668, Marsolet déclare que les 71 arpents sont « à présent en labour » et qu'il y « a fait bastir deux logis et une grange » ― ; il semble, comme le laisse croire le bail à ferme passe entre Marsolet et Raymond Pajet. dit Carcy, en 1656, que cette terre fut surtout exploitée par des fermiers. Peu avant 1660, et bien qu'à l'occasion il servit encore d'interprète, Nicolas Marsolet mit fin à ses courses vers Tadoussac pour se consacrer à ses affaires a Québec. C'est dans cette ville qu'il décéda le 15 mai 1677. Sa veuve, qui lui avait donné dix enfants, convola avec Denis Le Maistre, le 8 mai 1681. Elle fut inhumée à Québec le 21 février 1688. Quant aux enfants de Marsolet, quelques-uns s'allièrent aux meilleures familles de la colonie. Avec le vieil interprète disparaissait, en 1677, l'un des derniers témoins des premières années de Québec. Ces années héroïques, Nicolas Marsolet les avait, certes, vécues intensément. 11 nous plaît de reconnaître en lui l'un de ces hommes épris d'aventure, courageux, durs à la tâche, qui, même s'ils ne furent pas toujours sans reproche, contribuèrent à bâtir la Nouvelle-France.
(source notice d'André Vachon in dico bio canada)


Lien avec Madonna:
http://gw.geneanet.org/loiseau
Nicolas MARSOLET 1601-1677 &1637 Marie BARBIER 1619-1688 d'où
Marie Madeleine MARSOLET 1646-1734 &1662 François GUYON, sieur des Prés 1639-1718 Geneviève GUYON 1679-1757 &1699 François de CHAVIGNY +1725 d'où
Marie Geneviève de CHAVIGNY 1706-1745 &1724 Joseph Marie HAMELIN 1700-1760 d'où
Marguerite Euphrosine HAMELIN 1745 & Daniel MACANNEVILLE +/1798 d'où
Pierre DANIEL & Rose de CHAVIGNY d'où
Isodore DANIEL 1809-1865 &1833 Marie-Louise Champagne ORION ca 1809 d'où
Emilie DANIEL 1845-1906 &1865 Henri Nazaire FORTIN 1840-1900/ d'où
Henri Guillaume FORTIN & Marie-Louise DEMERS d'où
Elsie FORTIN & Willard FORTIN d'où
Madonna Louise FORTIN & Silvio Anthony Tony CICCONE d'où
Madonna Louise Veronica Esther CICCONE

non relié:
1684 - vente Thomas MARSOLLET à Charles NOYART (9e acte avant fin déc 1684) Tardiveau notaire à Paris CXIX-39 rep.

CAEN (Rouen, Canada)

CAEN, ÉMERY DE, capitaine de la marine au service de la Compagnie de Caen, commandant de Québec de 1624 à 1626 et en 1632-1633, fils d'Ézéchiel de Caen et de Marie Sores (Sors ou Soré), baptisé à Rouen le 21 avril 1603. Marchand, bourgeois et armateur, Ézêchiel de Caën, dès le début du XVIIe siècle, était engagé dans le commerce de l'Amérique et des Indes orientales ; en 1613, il était de la Compagnie des Marchands de Rouen et de Saint-Mato pour la traite du Canada ; il participa à une expédition aux iles de la Sonde en 1616 et il une expédition aux Indes orientales en 1619. if fut associé à l'entreprise commerciale de son neveu Guillaume de Caën et de son fils Émery en Nouvelle-France. Avec son cousin Guillaume de Caën, qui venait d'obtenir le monopole de lu traite de la Nouvelle-France, Émery de Caën arrive a Québec en 1621, à la fois pour secourir la colonie et pour commencer le commerce des fourrures. 11 revient ensuite chaque année avec les navires de la compagnie. De 1624 ù 1626, c'est lui qui commande à Québec, en l'absence de Champlain. Lorsqu'il vient au pays en 1629 pour approvisionner Québec et embarquer les foururres qu'y a laissées Guillaume de Caën, il rencontre les Kirke et est défait. Il reparaît en Nouvelle-France en 1631, pour diriger la traite qui cette année-là appartient à Guillaume de Caën, mais les Anglais lui refusent toute liberté de commerce ; le 22 août, en face de Québec, à bord du Don-de-Dieu, il rédige une protestation solennelle et retourne en France. Lorsque, en 1632, Guillaume de Caën est chargé par Richelieu d'organiser la reddition de Québec, c'est Émery de Caën, qu'on nomme le 4 mars, commandant de Québec et qu'on envoie en Nouvelle-France. Accompagné de son lieutenant, Du PLESsis-Bochart, et du jésuite Paul Le Jeune, il arrive à Québec et, le 29 juin, il somme les Anglais de se retirer. Ceux-ci poursuivent néanmoins leur traite aux dépens de la compagnie ; le 6 juillet, Émery de Caën présente ses lettres : les Anglais le renvoient à huit jours ; enfin, le 13 juillet, ils rendent le fort et s'en vont. Émery de Caën dirige ensuite la colonie, de l'été de 1632 jusqu'au printemps de 1633. Le 22 mai, il remet les clefs du fort à Du Plessis-Bochart qui, le lendemain, les rend à Champlain. Émery de Caën quitte ensuite le pays pour n'y plus revenir. Pendant les deux mandats qu'il remplit à titre de commandant de Québec, et surtout pendant le deuxième, Émery de Caën ne mérite pas la condamnation sévère ou le jugement méprisant qu'en certains milieux on a porté contre lui. Les documents nous font voir un chef tout à fait sympathique aux missionnaires et aux sauvages ; en 1632, il va volontiers rendre visite aux Jésuites. Pendant longtemps on s'est demandé s'il était protestant ou catholique. Les recherches du généalogiste Archange Godbout ont établi que, fils du catholique Ézéchiel de Caën, Émery est né catholique et qu'il a vécu en catholique. L'on comprend pourquoi Richelieu l'envoya en Nouvelle-France alors que le protestant Guillaume de Caën s'en trouvait écarté.
Marcel Trudel
Pour la bibliographie relative à Émery de Caën, V. celle de Guillaume de Caën.
(source dico bio canada)

CAËN, GUILLAUME DE, neveu d'Ézéchiel de Caën [V. Émery de Caën], général de la flotte des Compagnies de Montmorency et de Venta-dour, adjudicataire de la traite de la Nouvelle-France de 1621 à 1627, puis en 1631 et 1632, baron du cap Tourmente en 1624, baron des Bahamas en 1640. Guillaume de Caën, père, était un Dieppois établi à Rouen. Puissant armateur, il envoyait des navires en Hollande et à Terre-Neuve dès 1583. Le 20 juillet 1598, il avait épousé Marie Langlois, femme d'affaires dont le nom est maintes fois mentionné dans les procès des de Caën et qui, en 1628, était encore propriétaire de trois navires. De ce mariage est né Guillaume, protestant comme ses parents. Capitaine de la marine depuis 1619, Guillaume de Caën, fils, devient en janvier 1624 baron du Cap-Tourmente, fief qui englobe le cap, l'île d'Orléans et quelques autres îles ; dès 1626, il porte le titre de seigneur de La Motte ; en 1640, il ajoute à son nom le titre de baron des Bahamas ; en 1642, il est seigneur de La Motte Saint-Lys et on le qualifie de « major général et sergent de bataille des armées navales de Sa Majesté ». Les documents le disent toujours « noble homme », qualité que l'on attribue à ceux qui ne sont point de la noblesse. Régis Roy, convaincu de la noblesse de de Caën et ne parvenant pas à en trouver une seule preuve, va jusqu'à supposer que de Caën est un surnom : rien ne vient étayer cette hypothèse. De toute façon, c'est ainsi qu'il signe.
Depuis le système inauguré en 1541 au bénéfice de Jean-François de La Rocque de Roberval, le soutien et le peuplement de la Nouvelle-France étaient confiés à des compagnies privées qui recevaient en compensation un monopole de commerce. La compagnie précédente n'ayant pas rempli ses engagements, l'amiral Henri II, duc de Montmorency, nouveau vice-roi de la Nouvelle-France, s'entendit le 8 novembre 1620 avec une autre société, dirigée par Guillaume de Caën et par son oncle, Ézéchiel ; le 12 janvier 1621, le roi approuvait ce transfert et, le 23 janvier, Montmorency nommait Guillaume de Caën général de la flotte de la nouvelle compagnie. En retour d'un monopole de 11 ans, prolongé peu après de 4 ans, les de Caën s'engageaient à payer les émoluments de Montmorency et de son lieutenant Champlain, à mettre dix hommes chaque été à la disposition de ce dernier, à subvenir à l'entretien de six récollets et à établir six familles d'au moins trois personnes chacune. Champlain reçut l'ordre de saisir les marchandises de la compagnie précédente. Fort embarrassé à cause du respect qu'il éprouvait à l'égard de François Gravé Du Pont, qui représentait la compagnie à Québec, Champlain toléra la poursuite de la traite. Une nouvelle décision de France vint tirer tout le monde d'embarras ; les deux compagnies étaient autorisées pour cette année 1621 à trafiquer concurremment, à condition de contribuer à parts égales à l'entretien de la colonie. Le 20 mars 1622, Louis XIII fusionna les deux sociétés en une seule qui, à partir du 1er avril, s'appella Compagnie de Montmorency et eut à sa tête les de Caën : Ézéchiel, Guillaume (toujours général de la flotte) et Émery. Valable jusqu'en 1636, en principe, ce monopole était aux mêmes conditions que celui de 1621. Or cette compagnie, dite aussi Compagnie de Caën, se composait de catholiques et de huguenots : des trois chefs, l'un était protestant (Guillaume), les deux autres, Ézéchiel et Émery, étaient catholiques. Il arrivait parfois que les équipages, formés en majorité de huguenots, entraient en conflits de religion. Déjà, en 1621, dans une pétition apportée en France par le récollet Le Baillif, les notables de Québec avaient demandé que les huguenots fussent exclus de la Nouvelle-France, mais Louis XIII avait préféré respecter la liberté relative que l'édit de Nantes assurait aux protestants. Quoi qu'on en ait écrit, Guillaume de Caën n'est pas d'une façon personnelle responsable de ces disputes : Sagard le présente comme « homme poly, libéral & de bon entendement » ; c'est grâce à lui qu'en 1626 le jésuite Charles Lalemant put faire des études de langues avec un interprète qui refusait depuis dix ans de communiquer quoi que ce soit aux Récollets ; et, des jésuites qui firent avec lui la traversée de 1626, la Relation écrit: «lesquels il traitta courtoisement ». Selon Dolu, intendant de la Compagnie de Montmorency, de Caën « donnoit espérance de se faire catholique ». Certes, la réception des Jésuites en 1625 n'a pas été celle qu'ils attendaient, mais rien n'avait été prévu pour eux et Guillaume de Caën n'avait pris à charge que les Récollets ; d'ailleurs, la lettre du jésuite Lalemant est sans amertume : « Monsieur le General après nois avoir déclaré qu'il luy estoit impossible de nous loger ou dans l'habitation ou dans le fort, & qu'il faudrait ou repasser en France, ou nous retirer chez les Pères Recollets nous a contrainct d'accepter ce dernier offre » ; ainsi, les Jésuites devenaient indirectement à la charge de de Caën, puisque c'est lui qui subvenait aux besoins des Récollets. On a encore retenu le conflit qui a éclaté entre de Caën et le jésuite Noyrot à Honfleur en 1627, mais ce conflit n'a pas la religion pour cause. Diverses accusations ont été portées contre Guillaume de Caën : il s'est défendu lui-même à la satisfaction des autorités et un examen attentif des documents démontre que sa conduite n'est nullement celle d'un huguenot fanatique ; récollets et jésuites sont d'accord pour en faire l'éloge. Intimement associé à des catholiques (son oncle Ézéchiel et son cousin Émery), Guillaume de Caën pouvait difficilement s'en prendre aux catholiques comme tels. Les huguenots du reste seront peu à peu évincés ; Richelieu entre au Conseil d'État en 1624 ; en janvier 1626, la Compagnie de Caën est tenue de nommer deux capitaines catholiques pour sa flotte, dont un serait désigné pour conduire les vaisseaux ; Guillaume de Caën, toujours titulaire du monopole, n'avait plus le droit de se rendre en personne en Nouvelle-France. En octobre suivant, Richelieu devient grand-maître et surintendant de la navigation ; il supprime en janvier 1627 la charge d'amiral et, trois mois après, révoquant pour la Nouvelle-France l'édit de Nantes, il fonde la Compagnie des Cent-Associés qu'il lance dans un programme de colonisation intensive, à caractère exclusivement catholique. La Compagnie de Caën se trouvait éliminée. Il restait à la liquider. Champlain reçut l'ordre de procéder à l'inventaire des biens ; les de Caën se virent défendre en 1628, « à peine de la vie », d'envoyer des navires et des marchandises en Nouvelle-France, mais leurs commis furent autorisés cette année-là à traiter certaines marchandises qu'ils avaient encore dans la vallée du Saint-Laurent. En 1629, sous prétexte de porter secours à la colonie, mais en fait pour aller chercher 50 000 écus de pelleteries qu'il avait à Québec, Guillaume de Caën demande en vain la permission de se rendre en Nouvelle-France. Engagé dans des procès contre les Cent-Associés et contre l'ancienne Compagnie des Marchands de Rouen et de Saint-Malo, Guillaume de Caën apprend à l'automne de 1629 que les Ktrke ont emporté en Angleterre les fourrures qu'il avait à Québec ; il se rend à Londres au début de 1630 avec Jacques Couillard de Lespinay et, le 9 avril, il obtient du Privy Council que ses fourrures lui soient rendues. Mais, malgré les sommations faites aux Kirke, les clefs de l'entrepôt restent d'abord introuvables, puis on constate qu'une bonne partie des fourrures ont disparu. De Caën réclame alors 266 000# ; l'Angleterre lui donne partiellement raison, mais, huit ans après, le jugement n'est pas encore exécuté et de Caën continue de poursuivre les Kirke. En 1631, Guillaume de Caën obtient de nouveau le monopole de la traite dans le Saint-Laurent, mais les Anglais accaparent toutes les fourrures malgré les protestations d'Émery de Caën. En 1632, Richelieu charge Guillaume de Caën d'organiser la reddition de Québec : de Caën se voit accorder un navire 10 000# et le monopole de la traite pour cette année-là, à condition qu'il n'y aille pas lui-même et que soient catholiques tous ceux qui hiverneront à Québec ; son cousin Émery est nommé commandant. Ce dernier se présente dans le Saint-Laurent, mais les Anglais laissent traîner la discussion, de façon à s'assurer la traite du printemps ; de plus l'on trouve l'Habitation brûlée avec les 9 000 castors qui appartenaient à de Caën. Celui-ci s'en plaint à Richelieu qui répond : « Avec Le temps vous trouverez les moyens de vous desdommager ce qu'en mon particulier je souhaite avec passion ». De Caën travaillera ferme à se faire rembourser, poursuivant la Compagnie des Cent-Associés de laquelle il obtient enfin, en 1643, un dédommagement de 350 000#, soit un capital de 150 000# et les intérêts. De plus, pour avoir perdu avant terme son monopole et sa baronnie du cap Tourmente, il obtient de Richelieu, en janvier 1633, la propriété de cinq Petites Antilles jusque-là inoccupées par les Européens. Cette donation fut confirmée en 1640. De Caën prit le titre le baron des Bahamas. En 1642, nous le retrouvons très • occupé à des réclamations : il assigne les Kirke en justice pour 137OOO# qui lui restent dues ; il fait vendre aux enchères un navire turc pour se dédommager de 22 000 écus qu'il a perdus aux mains des corsaires d'Alger ; il obtient jugement contre un Le Faucheur pour une somme de 30 000#. Nous le perdons ensuite de vue. De Suzanne Petit, qu'il avait épousée vers 1625, il avait eu au moins deux enfants, Hélène et Marie. L'histoire canadienne a retenu que Guillaume de Caën, adjudicataire de la traite et responsable des affaires de la Nouvelle-France, ne s'est pas soucié de colonisation. Champlain, lieutenant du vice-roi, rêvait d'une vraie France nouvelle avec des institutions régulières et une population stable, et de l'exploitation de toutes les ressources du pays. Or la colonie se dépeuple au lieu d'augmenter. Le commandant de Québec a peine à obtenir les dix hommes promis par la compagnie pour parfaire l'Habitation et travailler au fort. Hélène Boullé en est même réduite en 1627 à poursuivre de Caën devant les tribunaux pour qu'il verse à Champlain ses émoluments. « Pour-veu que la traitte se fasse », écrit ce dernier, pour eux « c'est assez ». Guillaume de Caën ne voit en la Nouvelle-France qu'un comptoir de traite ; et la traite pouvait rapporter beaucoup : en 1628, il accuse un bénéfice de 100 000#. Mais le risque était gros ; et il fallait lutter sans cesse contre la contrebande, celle des Rochelais en particulier, qui se précipitaient à travers les glaces au petit printemps pour rafler les fourrures. De plus, les exigences de la France, ridiculement faibles au point de vue de la colonisation, démontrent bien que la France officielle d'avant 1627 ne songe pas sérieusement à la colonisation : ce n'est pas en faisant établir six familles qu'on peuple un pays ! Il faut tenir compte de ces conditions avant de condamner Guillaume de Caën. Il a des réalisations à son crédit : c'est aux frais de sa compagnie que l'Habitation a été terminée, que le fort a été construit (même si de Caën s'y est d'abord opposé) et fourni d'armes ; il a subvenu aux besoins des Récollets ; il a amené du bétail et fait bâtir une ferme au cap Tourmente ; sous son règne, trois importantes concessions de fiefs (Sault-au-Matelot, Lespinay et Notre-Dame-des-Anges) ont été faites ; il a dressé un petit fort dans l'île Miscou. Le bilan reste pauvre, mais celui de la Compagnie des Cent-Associés, munie pourtant de puissantes ressources, ne sera pas tellement plus brillant. En tout cas, c'est avec de Caën que se termine l'histoire des petites compagnies de commerce responsables de la colonisation, et il est en même temps le dernier protestant à détenir le monopole de la traite en Nouvelle-France.
Marcel Trudel
Les sources relatives aux de Caën sont nombreuses, mais disséminées. On trouve un grand nombre de pièces dans les fonds suivants : AE, Mém. et doc, Amérique, 4, ff.119s. ― AN, Col. C11A, 2 ; F3, 3 ; E, 63, 86, 87a et b, 88a, 95a-b, 111, 117, 126, 167c ; G7, carton 1312, no 194 ; V6, cartons 59, 60 et 62 ; Z1d, pour les procès de de Caën de 1626 à 1651 (en particulier la liasse 105).― BN, MSS, Fr. 8 028, 16 738, ff.132, 143, 148 ; MSS, NAF 9 269 (Margry). ― PRO, Acts of the P.C., col. ser., 1613-80, xxxi-iv, 139-156, et passim ; PRO, CSP, Col., 1574-1660 [V. Decaen]. ― Champlain, Œuvres (Biggar). ― Champlain, Œuvres (Laverdière), 990-1015 (pièces relatives aux démarches de Guillaume de Caën à Londres, de 1630 à 1633). ― Documents inédits, éd. Joseph Le Ber, RHAF, III (1949-50) : 587-594. Les documents, de 1630 et 1631, reproduits dans cet article, sont accompagnés d'une étude de Le Ber et, surtout, d'une longue note, à la page 592, dans laquelle le généalogiste A. Godbout établit, en se basant sur des archives de Rouen, qu'Émery de Caën était catholique de naissance et qu'il était fils d'Ézéchiel. ― Ducreux, History (Robinson et Conacher). Au vol. I: 134, l'auteur écrit que Guillaume de Caën a été nommé commandant de Québec en 1632, alors qu'il s'agit d'Émery, et les éditeurs n'ont pas corrigé cette erreur dans une note.―JR (Thwaites), IV : 170, 204-206, 210, 256-258, 267 ; V : 41-43, 59-70, 159, 202, 209, 275, 283 ; VI : 73 ; VIII : 288. L'éditeur Thwaites, dans ses notes comme dans son index, prend Émery pour Guillaume. ― Lescarbot, Histoire (Grant). Au vol. II : 26, note 1, les éditeurs citent l'erreur d'un écrivain anglais de 1672, Josselyn, qui expliquait l'origine du nom de Canada par celui de de Caën, prononcé Cane. ― P.-G. Roy, Inv. concessions. ― Sagard, Histoire du Canada (Tross), I : 95. ― Voici un choix des ouvrages récentes : E. R. Adair, France and the beginnings of New France, CHR, XXV (1944) : 246-278. ― Biggar, Early Trading Companies,
(soure: dico bio canada)


DESPORTES, DE LA PORTE, DELAPORTE (Paris)

Bulletin des recherches historiques, Archives de la province de Quebec, société des études historiques (Quebec), 1942 page 207

page 206 « Pierre DESPORTES était apparemment venu à Quebec en qualité de commis de la compagnie de la Nouvele-France. C'est ainsi qu'on le désigna (du moins sur le registre reconstitué en 1640), lorsqu'il fut deux fois parrain, d'abord, en 1637 (...)
page 207 « On ne retrouve plus trace des époux Desportes au Canada après 1639. Une Marguerite LANGLOIS, épouse d'un Pierre DESPORTES, a été inhumée à Dieppe, en 1632. S'il s'agissait plutôt de Françoise LANGLOIS, la mère d'Hélène DESPORTES (...) en 1665, une jeune fille originaire de Paris, Marie-Anne de la Porte (1643-1718) qui était la fille de Pierre de la Porte maître fauconnier du roi, et de Anne Voyer, de Saint-Sulpice de Paris (1). S'agirait-il de Pierre DESPORTES ou de LA PORTE, du diocèse de Lisieux (2), ancien commis au service de la Nouvelle-France qui une fois retourné (...)

ARGUIN (Camaret sur Mer, Quebec)

Source: Dépouillements CG Finistère, 2005

I. Bernardin ARGUIN °v1643 +28.2.1713 Camaret à 70 ans, écrivain de contrat x Jeanne PETRO / PEDRON °v1763 +22.6.1723 Camaret, lieu-dit Lagatjar à 60 ans d'où
1. Olive-Pélagie ARGUIN °v1686 +3.9.1748 Quebec 62 ans x 1. Ambroise RENOYER x2. 14.2.1722 Quebec Paul-François LEMAÎTRE dit LAMORILLE
2. Isabelle ARGUIN °v1690 +7.7.1711 Camaret, lieu-dit Notic) +7.7.1711 21 ans d'où post.
a. Jacques-René ARGUIN °7.7.1711 Camaret, lieu dit Lagatyar +6.10.1711 Camaret lieu-dit Notic à 2 mois (p: Jacques de LAMARE, m: Jeanne PETRO)
3. Jean-Yves-François ARGUIN °v1690 +2.1.1745 marchand, médecin il arrive au Québec en 1714, il séjourne d'abord à Louisbourg avant d'arriver à Québec en 1716 x1 17.7.1720 Québec, Notre Dame Geneviève COTé x2. 9.7.1736 Marie-Thérèse DAMOURS, sans post.
4. Françoise-Rose ARGUIN °v1698 migrante au Québec, elle arrive avec son frère. Elle séjourne à Louisbourg avant d'arriver à Québec en 1716 x 11.2.1720 Québec (Notre Dame) François CHAUMEREAU
5. Anne ARGUIN °v1698 +27.5.1731 Camaret, lieut-dit Port à 33 ans en présence de sa soeur Gabrielle
6. Jeanne ARGUIN °v1698 +2.4.1703 Camaret, lieu-dit Lagatyar
7. Pierre ARGUIN °25.4.1700 Camaret, lieu-dit Notic +30.4.1708 Camaret, lieu-dit Notic (p: Pierre LE BOYER, m Louise PEDRON)
8. Bernardin/Bernard ARGUIN °8.9.1704 Camaret, lieu-dit Lagatyar +9.2.1711 Camaret (p: Alain KARAUDREN recteur de Camaret, m: Perrine ARGUIN)
9. Marie ARGUIN +18.6.1709 Camaret, lieu-dit Notic
10. Gabrielle ARGUIN ca 1731

Non relié:
- Jeanne-Perrinne ARGUIN °v1685 +28.3.1765 Camaret, lieu-dit Notic à 80 ans
- Jeanne-Gabrielle ARGUIN °v1697 +24.5.1760 Camaret, lieu-dit Notic à 63 ans

copyright Jacques Le Marois - Dernière modification: Sept 2011 - Vous êtes libre de piocher dans ces travaux. En échange je vous demande de citer vos sources et dans la mesure du possible de partager également vos travaux.

La page d'origine est http://www.lemarois.com/jlm/data/g29raymond.html

Il peut y avoir des compléments dans le tableau d'ascendance correspondant (g29)