JULLIOT ET JULLIOT DE FROMONT
La première trace que nous avons est à Paris, où Martin Julliot est marchand et bourgeois de Paris, et décédé avant 1685. Il était marié à Hélène Duchemin, qui est présente au mariage de son fils, aussi prénommé Martin le 16/1/1685 à Amiens (St Firmin du Castillon) avec Catherine Deschamps, fille de Nicolas Deschamps, marchand d’Amiens, et de Marguerite Callont. Hélène est aussi présente en 1691 rue de la Savaterie à Paris, lors de l’inventaire d’un autre de ses enfants, Nicolas Julliot . Martin Juliot et Hélène Duchemin ont eu au moins un troisième enfant, Gabriel Julliot, qui était intéressé à la « ferme du Roi » à Quimper
Martin Julliot et Catherine Deschamps ont eu au moins 4 enfants :
- Nicolas Julliot, baptisé à St Sauveur de Paris le 4/11/1685, 10 mois après le mariage de ses parents à Amiens, probablement filleurl de son oncle Nicolas Julliot
-Louis Martin Julliot, qui fut prêtre à Amiens
-Marie-Angélique Julliot, née vers 1691 et décédée avant 1725, qui épousa (à priori sans enfants) Antoine Le Camus d’Ablinthon, marchand de Boulogne, le 22/8/1714 à Amiens
- Elisabeth Julliot, née le 15/11/1692 à Amiens, qui épousa le 18/7/1713 à Amiens Jean-Louis Loir, directeur de la monnaie de Besançon (son père Louis Loir était officier de la monnaie à Amiens) qui eut au moins 2 enfants, dont François-Nicolas Loir, écuyer et Receveur de domaines
Martin Julliot , né en 1642, et décédé à Amiens (paroisse St Remy) le 24/3/1720, épousa donc à Amiens le 16/1/1685 Catherine Deschamps, habita alors Paris, et revint à Amiens, où il se remaria le 12/1/1708 avec Marie Laverlen, veuve de Martin Masse. Il avait alors, depuis 1705, la charge de Conseiller du Roi, Directeur et Trésorier particulier de la Monnaie d'Amiens
Son fils Nicolas, né à Paris le 4/11/1685 lui succéda le 15/9/1717 dans cette charge de Conseiller du Roi, Directeur et Trésorier particulier de la Monnaie d'Amiens. . Sur les nombreuses pièces sorties des ateliers de la Monnaie d’Amiens figurent donc la « marque » des Julliot, le Tréfle en fin de légende pour Martin, et un Epi de Blé en fin de légende pour son fils Nicolas. Nicolas Julliot rest an place jusqu’à sa démission le 4/7/1727.
Nicolas JULLIOT de FROMONT était veuf de Geneviève Ferrand, quand il épousa le 18/11/1732 à St Sulpice , à 45 ans, Marie-Jeanne Sauze., veuve de Jean-Pierre Paumier, bourgeois marchand de Paris (épicier paroisse St Sulpice). Celle-ci avait 35 ans lors de son remariage. Ses parents étaient Jean Sauze et Marie Rathier. Elle habitait rue Dauphine lors de son mariage, et est décédée rue Féron. Le mariage a été célébré par Louis-Martin Julliot, prêtre du diocèse d'Amiens, frère de Nicolas. Celui-ci habitait alors rue du Grenier St Lazare à Paris
Nicolas Julliot avait acheté en 1719 la Seigneurie de Fromont (située sur l’actuel Ris Orangis, dont la mairie occupe le château de Fromont), à d’Antin et de Luxembourg, petits fils du précédent propriétaire, le marquis de Clerambault. Il revendit Fromont en 1760 à Turpin de Crissé . C’est ainsi que les Julliot devinrent Julliot de Fromont (L‘achat de ctte propriété est probablement dû au fait qu’elle est située à côté du château de Ris, propriété de Anisson, seigneur de Ris et directeur de l’imprimerie royale sous Louis XIV et ami de Julliot père) Le 17/4/1731 le Roi nomme Nicolas Julliot de Fromont conseiller du Roi Notaire secrétaire près le Grand Conseil. Il revendit cette charge en 1750, et reçut alors du Roi une lettre lui signifiant des privilèges de noblesse. Nicolas Julliot de Fromont et son épouse possédaient plusieurs demeures sur la rive droite, (un hôtel particulier Quai Malaquais, des maisons rue Dauphine, et habitaient rue du petit Bourbon, paroisse St Sulpice. Ils furent tous deux enterrés à St Sulpice , lui le 18/1/1774, elle le 21/7/1772
Nicolas et son épouse Marie-Jeanne Sauze eurent un fils unique, Nicolas Martin Julliot de Fromont, né vers 1740. Il était Comte de Fromont, "Maître d'Hôtel ordinaire" de Louis XVI, conseiller du roi, émigré en 1792. Il possédait un hôtel particulier quai Malaquais, qu'il louait 2400 livres par trimestre au Comte de Serrant en 1787 (Arch Paris 6AZ542); Il divorça, après son émigration, de son épouse Henriette-Bénédictine DU LIEGE, et revint en France, où il mourut, rentier, à Nanteuil le Haudouin (Oise). Il avait donc épousé le 10/5/1777 à Paris Henriette-Bénédictine DU LIEGE. Elle était la fille de Jean-Henri DU LIEGE, conseiller de la maison du Roi, et de Claude-Françoise BARRAUD, elle-même fille de François BARRAUD, marchand joaillier puis Conseiller du Roi, habitant quai des Orfèvres, et de Claude-Françoise SORIN
Heriette Bénédictine Du Liege avait 20 ans de moins que son mari; Après son divorce, elle se remaria avec Jean-Baptiste Clouet, propriétaire du château de Vic sur Aisne. Elle a eu 2 filles de son premier mariage : L'aînée, Henriette Julliot de Fromont, épousa l'un des fils de son second époux, le futur général Anne-Louis Clouet; l'autre, Anne-Amélie Julliot de Fromont, le Lieutenant Général Vicomte Marie-Antoine de REISET.
Henriette-Bénédicte DU LIEGE eut 2 enfants de son second mariage; elle apporta en dot à son second époux 4 maisons à Paris. Elle avait eu sous l'ancien régime un "grand train de maison". "Elle était fort belle et de taille la plus imposante, joignant à une intelligence cultivée une originalité de vues et de jugements qui lui donnait un charme en plus"; Elle arpentait les allées du parc du château de Vic, vêtue d'étoffes claires, chaussée de mules vertes; à talons invraisemblables! (tiré de l'histoire du château de Vic sur Aisne)
Elle avait été émancipée le 19/6/1773, ses parents étant décédés.
Anne-Amélie Julliot de Fromont, née le 7/2/1786 à l'Hôtel de Cluny à Paris, où habitaient ses parents, passa une partie de son enfance au château de Vic sur Aisne, avec sa mère, sa soeur Henriette, et ses 4 demi frères et soeurs (Marie-Jeanne, Louis-Antoine, Angélique et Télémaque Clouet). Si son mariage avait rapidement été décidé avec le Vicomte de Reiset, alors officier à Soissons, ses fiançailles furent tenues secrètes, car "on" attendait en effet que Reiset eut acquis dans l'armée un grade supérieur au sien et que les bruits menaçant d'une guerre toujours imminente permettent de mettre en exécution des projets de ce genre.
Elle eut 4 enfants : Laure-Amélie, Clémentine (épouse de Louis-Armand Bouchon) , Antoine et Marie-Juliette (supérieure du Tiers ordre de St François) et est décédée à Mayenne le 22/8/1864 à 78 ans
Sa petite fille Hélène Bouchon épousa en 1858 Jules Orsel, arrière grand père de Gérard Orsel
SAUZE
Jean Sauze, originaire de Nimes, et qui était bourgeois de Paris, paroisse St Eustache, avait d’abord épousé Barbe Fournier, dont il eut une fille, Marie-Jeanne, qui épousa en 1698 Pierre Alexandre Sauvage, avocat au parlement. Il se remaria en avec Marie-Anne Rathier (contrat de mariage en 1699), fille de Nicolas Rathier, marchand de drap, et Anne Chamon, alors décédés (ceux-ci sont probablement de Chablis, où habitent les cousins Chamon de Chessimon) dont il eut 2 filles : Marie-Jeanne, épouse de Jean Jacques Pomier, puis de Nicolas Julliot d eFromont, et Marie-Elisabeth, qui épousa François-Antoine de Luze, et qui se fixa en Guyenne.