DULIEGE
Le plus ancien Duliège connu est Toussaint DULIEGE, qui était, dès la fin du XVII° siècle, "Juré Chargeur de Bois", qui était une charge importante à Paris Il avait épousé en première noce Renée FROCQ, fille d'un marchand Bourgeois de Paris ; Il n'eut alors qu'un fils, Henry DULIEGE
Toussaint se remaria en 1692 avec Marie Guény, dont il n'eut pas d'enfants. Il habitait à sa mort en 1725 petit marché du Beau Bourg St Germain, paroisse St Sulpice, et était Bourgeois de Paris
Son fils unique Henry DULIEGE épousa en 1713 Marie-Françoise GUYARD, fille de défunt Augustin GUYARD, marchand de Paris, et de Marie LUCAS; Marie-Françoise, qualifiée de "lingère" sur le contrat de mariage, apporta 3 000 livres en dot. Henry, lui, avait une charge de "Porteur de Cuisine Bouche et commun de madame la Duchesse de Berry ". Le jeune couple s'installa dans l'enclos de l'Abbaye St Germain des Prés, cour conventuelle, où Marie-Françoise s'occupa d'une affaire de mercerie à l'enseigne de "l'image St Leufroy" . Henry Duliège hérita , au décès de son père , d'environ 20 000 livres. Il eut alors entre autre une charge de "Juré contrôleur courtier vendeur de la volaille, gibier, cochon de lait, agneaux et chevreaux" d'une valeur de 5 500 livres ; Il acheta aussi 3 maisons rue Tirrechape, passage St Germain l'Auxerrois
Henry Duliege et Marie-Françoise GUYARD eurent 2 enfants :
- Suzanne Edmée, qui épousa en 1747 Philippe Cassiery, entrepreneur de travaux, et eut 2 enfants (Henry-Philippe et Françoise-Edmée Cassierry), qui comme leur mère, moururent avant 1760
- Jean-Henry DULIEGE qui naquit vers 1730
Marie-Françoise Guyard est morte en 1769, toujours dans l'enclos de St Germain des Prés. Elle avait amassé une assez belle fortune, et avait acheté à son fils une maison rue St Benoît et une charge de Conseiller du Roi
Jean-Henry DULIEGE succéda à son père dans sa charge de contrôleur de la volaille (qu'il revendit en 1765), puis acheta en 1756 une charge de Contrôleur de la Maison du Roi (61200 livres). Il épousa en 1757 Claude-Françoise BARRAUD, fille d'un gros joaillier du Quai des Orfèvres, François BARRAUD, et de Claude-Françoise SORIN
Jean-Henry DULIEGE perdit sa femme très tôt (1766) et mourut jeune, peu après en 1770, laissant une fille unique orpheline, Henriette-Bénédictine DULIEGE. La charge de Contrôleur du Roi lui avait donné le titre d' "Ecuyer"
Henriette-Bénédictine DULIEGE eut comme tuteur son grand père François Barraud. Elle quitta la rue St Benoît pour habiter avec lui quai de l'Horloge. Elle eut une éducation choyée (Nombreux maîtres en tout genre) correspondant à la position financière de sa famille. Elle fut émancipée en 1773, et son compte de tutelle fut arrêté lors de son mariage en mai 1775 (elle a 15 ans! son mari 35 ans) avec Nicolas-Martin JULLIOT DE FROMONT . Elle avait hérité une fortune importante de ses parents (Maisons rue Tirrechape 70 000 livres, rue de Sèvres 82 000 livres, rue St Benoist 60 000 livres, des rentes se montant à 5 000 livres, des créances à 53 000 livres, de nombreux bijoux, argenterie, meubles...
Elle habita avec son mari l'hôtel de Cluny, où naquit Anne-Amélie de FROMONT. Le ménage se défit durant la Révolution (différence d'âge?) divorce prononcé en 1793 à Paris
Elle a eu 2 filles de son mariage avec Nicolas-Martin JULLIOT de FROMONT :L'aînée, Henriette, épousa l'un des fils de son second époux, le futur général Anne-Louis Clouet; l'autre, Anne-Amélie, le Lieutenant Général Vicomte Marie-Antoine de REISET.
Henriette-Bénédictine DU LIEGE eut 2 enfants de son second mariage avec Jean-Baptiste CLOUET, homme d'affaires résidant à Vic sur Aisne (Château de Vic). Elle apporta en dot à son second époux 4 maisons à Paris. Elle avait eu sous l'ancien régime un "grand train de maison". "Elle était fort belle et de taille la plus imposante, joignant à une intelligence cultivée une originalité de vues et de jugements qui lui donnait un charme en plus"; Elle arpentait les allées du parc du château de Vic, vêtue d'étoffes claires, chaussée de mules vertes; à talons invraisemblables! (tiré de l'histoire du château de Vic)
Il existe un portrait d’elle enfant, peint par Quentin Latour
Jean-Henry Duliège portait d’azur au chevron d’argent accompagné de 3 couronnes d’or.