Mémoire pour M. de Loriere conseiller au Grand Conseil contre damoizlle Marie-Henriette de Saint-Simon son épouse, demanderesse et deffenderesse 1752
M. de L. reproche à sa femme d’avoir mis sur la place publique leurs différends. Il reproche à sa femme d’avoir écrit : j’épousai M. de L. en 1710. Il était avocat et j’étais seule héritière du comte de Saint Simon . Sans être fort entétée de noblesse , je pourrois dire que celle de mon mari n’arien perdu de son lustre en rentrant dans ma famille . Il soutient que s famille était fort connue à mayenne , que son père avait des amis de la plus haute noblesse, qu’à 9 ans il fut présenté à Monsieur , frère du roi, Il avait deux autres frères et sœurs : l’aîné prit d’abord le parti de l’Eglise puis fut conseiller de la Cour des Monnoyes. Le cadet fut mousquetaire et tué à la bataille de Malplaqué à l’âge de 17 ans. L’aînée de ses sœurs épousale comte de Neuvilete,la 2de a épousé Bernière , gentilhomme dont le nom est connu en Normandie. Lorière fut reçu avocat en 1704 et plaida sa première cause en 1705. Il soutient que contrairement aux dires de sa femme qui amenait au mariage les terres de Vaux et de Vaugaillard appartenant à son père dcd qu’elle estimait à 500 000L ces terres ne valaient rien.
La comtesse de Saint Simon sa mère avait un tiers des terres de charenton et de Maison-Rougemais ces terres avaient, dit-il, été saisies . Il apporta en dot 40 000L . Il affirme que lui ne voulait pas de communauté dans le mariage et qu’elle le voulait et que finalement dans le contrat il fut stipulé qu’il n’y aurait pas de communauté mais que il pourrait y en avoir quand les parties le jugeraient à propos. Et que il y avait un autre acte double qui déclarait qu’il y avait communauté conformémént à la clause du contrat qui le permettait. Sa femme soutient que ce second acte a été signé sous la menace et la contrainte. 3 ans après son mariage B. de L. reçut, dit-il , 400 000L de son oncle . Il acheta alors une charge de conseiller au Grand Conseil et consacra une partie de son argent à améliorer les terres de son épouse.
Ils ont eu 9 enfants dont 4 sont morts en bas âge et les 5 survivants ont été l’occasion d’immenses dépenses.IL paya à l’aîné successivement les charges de conseiller au Grand Conseil, puis de Premier Présidents des Trésoriers de France ce que sa femme lui reproche ainsi que les cadets .
Elle se retire avec sa fille dans le couvent Sainte elisabeth en juin 1751couvent dans lequel elle mourut en