Villeneuve

Château de Beauregard à Villeneuve s-George. Lettre latine du contrôleur-général Le Pelletier, successeur de Colbert, adressée en 1695 à M. Rollin, recteur de l'Université de Paris, ... -Traduction de cette lettre par M. Vernier, sénateur
Paris, Testu, 1807

Vernier habite à Villeneuve St-George une maison qu'il croit celle de Le Peletier

La Lettre Claudius Le Pelletier Carolo Rollin rectori amplissimo
Texte latin p. 7-15
Datum apud Villam-Novam 4 kal. Septemb. an 1695

Traduction française p. 16-28
« L'objet de cette lettre, mon cher Rollin, est de vous entretenir de mon habitation champêtre... Il en conviendrait pas d'écrire au recteur d'une savante Université dans une autre langue que la latine, quoique je l'aie presqu'entièrement oubliée au milieu des occupations de mon ministère...
p. 17 Qu'il me soit permis de peindre les charmes de ma campagne de Villeneuve à celui qui sait qu'elle fait mes plus chères délices. Je désirais ardemment d'en faire l'acquisition ; devenu propriétaire, je l'ai ornée avec quelqu'élégance, et je l'ai cultivée avec soin ; ayez donc (p. 18) de l'indulgence pour cet objet de mes affections...
Un de ses premiers avantages est sa proximité de la ville ; après avoir expédié ses affaires, on peut aisément s'y rendre sur le déclin du jour »
Le Peletier vante la vue qu'il a depuis son château
p. 19 « Les appartemens commodes et même élégans, ne se font pas remarquer par leur somptuosité ; l'or ne brille que dans la chapelle consacrée à l'être suprême.... On y trouve une bibliothèque qui peut offrir différens genres de distraction ; elle est ornée des bustes des hommes illustres (p. 20) qui se sont distingués par leur probité et leur savoir, de ces hommes, dont la conduite et les écrits servent tout à la fois de préceptes et d'exemples ; au-dessus est une autre salle et une longue galerie enrichie de diverses peintures.
Jardin, à droite, longue promenade avec vaste étendue de paysage, plaine cultivée, coupée et arrosée par la Seine
Plus bas jardin potager
p. 23, Bois du parc, nombreuses allées, labyrinthe, vaste bassin entouré d'arbres.

si parc et clos « quoique vaste » (p. 25) ne suffisent pas au promeneur, longues promenades en pleine campagne sur les rives de la Seine... « La chasse y est partout libre, commode et abondante ».

p. 26, il s'occupe « plus de culture que d'embellissement ; je donne la préférence à celle qui coûte plus de soins que de frais. Après avoir pourvu à ce que ma campagne ne me soit point à charge, j'en ai ordonné la dépense de manière qu'elle ne puisse attirer à son possesseur aucun reproche d'imprudence »


© Robert Descimon 1999-2006