LaRoque

Messire Gilles André de La Roque, chevalier sieur de la Lotière
Traité de l'origine des noms et des surnoms, de leur diversité, de leurs proprietés, de leurs changemens, tant chez les anciens peuples, que chez les Français, les Espagnols, les Anglois, les Allemans, les Polonois, les Suedois, les Danois, les Italiens et autres nations...
Paris, chez Estienne Michallet, 1681

Le livre est tiré de son ouvrage projeté des regles des armoiries


Chap 1 de l'origine et de la diversité des noms en général
p. 1, « Le nom est le mot par lequel en parlant ou écrivant, châque chose est entenduë.
Le nom propre est celuy que l'on met devant le surnom, comme Jean, (p. 2) Pierre & est praenomen quia nomen post fertur.
Ce que l'on appelle surnom est agnomen, nom appartenant à toute une Race ; nomen gentilitium & ex majorum sanguine.
Le nom qui se met après le surnom est cognomen ; quia ad ultimum adijcitur. Il se peut comparer au sobriquet, ou à la Seigneurie, & s'applique aussi aux parens qui ne sont point de la famille, ainsi que les cousins du côté des femmes ».
...
p. 3, « Il y a des noms qui servent d'épithète, ainsi qu'il se dit de Tarquin le Superbe, de Scipion Asiatique »...

p. 4, « Le nom de fief s'aplique après le nom et le surnom : comme Baudoüin de Savonnieres seigneur de la Guierche, Bernardin de Vesc seigneur de Breconne.
D'autres noms s'empruntent des lieux qu'on habite ; Hugues, Adam et Richard s'apelloient de S. Victor, lieu de leur residence, dans l'Abbaye de ce nom »...
Suit une typologie : noms provenant d'une qualité ou d'un défaut du corps ou de l'esprit... Noms qui tirent leur origine des « dignités ecclésiastiques » ou des « dignitez seculieres et feodales » (p. 5-6)

p. 9, « plusieurs ont des noms de baptême et des surnoms qui s'imbolisent, Mouton et Moutonnet de Blainville, Hagaut de Haguenouville, Braquet de Braquemont »...


Chap 2 Des noms de Dieu. Des noms des anges et hierarchies celestes. Des noms des patriarches. Des noms du Messie et de ceux qui ont eu l'avantage de recevoir leurs noms par revelation
p. 15, « Saint Jerôme rapporte que Dieu a dix noms qui ont été manifestez dans l'Escriture Sainte. Le premier est El, que les Septante interpretent etre Dieu »...
p. 17, « Comme tous ces noms étoient remplis de mysteres, on ne doit pas s'étonner si les anciens Hebreux ont eu en grande veneration la science des noms qu'ils preferoient à toutes les autres choses, même presqu'à la Loy écrite : ils appelloient cette science la cabale »...
p. 18, Quant aux noms des Anges & des Hierarchies celestes, il n'y a que trois noms d'Anges qui soient revelez dans l'Ecriture Sainte, Michel, Gabriel & Raphaël : car le nom d'Uriel compris dans le quatrieme Livre de Esdras, n'est pas communément accepté.
Les noms des Hierarchies, comme Ange, Archange, Cherubin, Seraphin, Thrône, Domination, Vertu, ne sont pas des noms formels ny particuliers : mais de genre et non d'espece ; Et ces noms n'ont (p. 19) commancé de s'imposer distinctement, que depuis que les Œuvres de saint Denys parurent au jour, vers le cinquiesme siecle ; Surquoy dans nos derniers siecles, quelques Religieux des nouvelles reformes, s'en sont servis communément ».
p. 24, « De sorte que le peuple Hebreu étoit distribué par Tribus, & puis par maisons en général, & par chefs de famille en particulier. C'est pourquoy parmy la noblesse le nom de Maison est plus relevé que celuy de Famille, qui est étendu à toute sorte de personnes ; & c'est pour cette raison que lors qu'il est parlé de la generation temporelle de nostre Seigneur par Joseph son pere putatif, il est dit de la Maison de David »
...
p. 28, « Il nous reste à remarquer qu'entre les Israëlites, il étoit defendu de se marier hors sa tribu, de peur que les biens qui étoient affectez à une (p. 29) lignée ne passassent par alliance dans une autre, & que les noms ne fussent confonduz et changez. C'est pour cette raison que Saint Ambroise Livre 3 sur Saint Luc, interpretent pourquoy sainte Elizabeth mere de S. Jean Baptiste, étoit appellée cousine de la Sainte Vierge mere de nostre Seigneur, quoy qu'elle fut de la Tribu de Levi, et petite fille d'Aaron ; dit que si les filles n'étoient point heritieres, elles pouvoient étre mariées hors de leur Tribu, & étre estimées du nom de la lignée dans laquelle elles entroient par mariage. Cela est justifié entr'autres exemples par celuy de David issu de la Tribu de Iuda, qui épousa Michol fille de Saül de la tribu de Benjamin ; et par celuy du Pontife Jojada, qui se maria hors la tribu de Levi, dont il descendoit, prenant pour femme Jesabeth de la Race Royale de Juda ».


chap III En quel temps on imposoit les noms chez les Hebreux, les Romains...

p. 33, « Les François Catholiques veulent des noms de Saints et du nouveau Testament.
Les Protestants ont affecté depuis leur reforme des noms de patriarches, de prophetes et autres de l'ancien Testament, pour étre distinguez »
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« Et à l'égard des femmes, elles n'avoient autrefois que des noms propres ; en Angleterre elles n'avoient point de surnoms, conformément au droit Romain »..., (p. 34) mais elles prenoient les surnoms de leurs maris.
Il y en a aussi beaucoup d'exemples en France, ou bien elles se contentoient de leur nom de baptême ».
...
référence à La Caille, auditeur des Comptes, qui a fourni des renseignements à l'auteur...

Chap 4 De l'origine et interpretation de plusieurs noms propres françois ou Gaulois
p. 37, La Roque note que l'écriture n'était pas en usage dans l'ancienne Gaule
« Cependant les François n'avoient anciennement qu'un nom en leur (p. 38) langue vulgaire, propre à exprimer & designer la charge honorable ou la vertu dont on étoit doüé, ou la chose que l'on souhaittoit. Rhenan et Athamer font l'interpretation de quelques-uns, comme Clovis & Louys, qui signifient homme d'excellente valeur »...

Chap 5 Des parains pour l'imposition des noms. Des affinitez qui se contractent par le bapteme et par la confirmation. Du changement du nom des adultes et que l'on a quelquefois conferé des Dignitez lors du baptème
p. 41, « le nombre des Parains que l'on doit avoir au sacré baptesme n'a pas toûjours esté égal, les Allemans en ont pris quelquefois jusques à l'infiny, d'où vient qu'ils ont plusieurs noms, depuis il falloit quatre parains, dans le siecle dernier trois, et maintenant ils n'en prennent que deus de differens sexes, quelques-uns s'en procurent grand nombre pour avoir des amis spirituels, les autres pour s'enrichir ».
...
p. 42, « Autrefois en France l'usage étoit aussi d'avoir quatre parains, il fut reduit à deux & à une maraine pour les mâles, & à un parain et à deux maraines pour les filles ; mais on n'a plus qu'un parain et une maraine.
Mr Pinson, docteur de Bourges et avocat au Parlement m'a communiqué le Traité De adversariis de Mr Cujas qui n'est point imprimé, dans lequel il remarque qu'il y avoit des parains pour le Baptesme, & pour la Confirmation ; mais comme cela formoit une alliance spirituelle entre grand nombre de personnes, & qu'il en arrivoit la dissolution de quantité de mariages accomplis, l'on avoit trouvé à propos de ne se servir plus que d'un seul parain »...
p. 43, la coutume de ne prendre qu'un parain s'est imposée avec l'ordonnance du concile de Trente...
« Il y a trois sortes d'affinitez, la naturelle, la legale et la spirituelle.
L'affinité spirituelle dont il s'agit icy procede du Baptesme, parce que celuy ou celle qui a nommé & tenu un enfant sur les fonds baptismaux (p. 44) contracte avec luy une affinité qui les rend comme son pere et sa mere ; et cette affinité est de telle consequence qu'ils ne peuvent se marier ensemble, sans obtenir dispense en cour de Rome, ce qui est tres-difficile, dit Mr Pelletier en son Traité des dispenses.
Celuy ou celle qui a nommé & tenu un enfant sur les fonds de Baptesme, outre l'affinité qu'il contracte avec luy, en contracte une autre avec son pere et sa mere.
Et ceux qui ont nommé et tenu chacun un enfant l'un de l'autre l'affinité est double.
Cette alliance spirituelle s'étenddoit encore en la Confirmation entre celuy qui confirme et celuy qui est confirmé, et le confirmé & ses parains. Mais maintenant selon le Concile de Trente : Inter susceptorem tantum & susceptum vel susceptam, nuptiae prohibentur »
...
p. 45 « On a aussi imposé des Dignitez & seigneuries au Baptesme. Il se void dans l'Histoire du Chevalier Colard Antiquaire de la paix d'Arras, que Charles Comte de Charolois, fils de Philippe Duc de Bourgogne, receut l'ordre de chevalerie de la Toison, conjointement avec le nom de Baptesme.
Ainsi le Roy François I. fit chevalier au Baptesme son petit fils François, fils de Henry II. selon le P. Hilarion de Coste, dans les Eloges des Dauphins.
Et le Roy Loüis XIII. faisans l'honneur de tenir sur les fonds de Baptesme, le petit fils de Nicolas Brulard Chancelier de France, le nomma Louis Marquis de Sillery, & luy permit d'en expedier les Lettres. »


Chapitre VI Que c'est principalement au Baptême que la filiation s'observe, lors que l'on impose le nom. Des noms effectifs & des noms casuels, & en quel temps ils ont commencé d'estre hereditaires
p. 46 « Ce n'est pas assez d'étre nay si l'on ne porte les marques de la generation & de la descente que l'on tire de son pere, par des marques sensibles de sa filiation, à l'imitation du fils de Dieu même qui s'étant incarné receut le fameux témoignage de sa generation, à son Baptême par ces admirables paroles : Hic est filius meus dilectus in quo mihi complacui. Le Pere Eternel luy ayant imposé son nom par le ministere d'un Ange.
Il y a long temps que les Enfans ont pris les noms de leurs peres ou en ont eu de particuliers qu'ils (p. 47) leur imposoient en les reconnoissans. Les histoires Saintes et Profanes en font foy. »
... Hebreux
p. 47 « Mais parce que nous ne sommes pas éclairez d'une pareille connoissance des choses naturelles, telles qu'avoit Adam qui avoit donné le nom à toutes les creatures sublunaires ; et qu'encore que nous le fussions, il nous seroit difficile d'exprimer en un mot la nature de cha (p. 48)que espece et d'atteindre à leurs proprietez, il s'en suit qu'il y a peu de noms qui manifestent la nature des choses, la plûpart manquans de quelqu'une de leurs conditions, en sorte que plusieurs sont donnez fortuitement & sans y avoir fait reflexion. Ils signifient rarement la qualité du sujet. Ils sont plûtost de l'invention du peuple qui se contente de faire remarquer par le consentement commun ce que l'on veut donner à entendre. »
Epicure, Pithagore, les Stoïciens...
p. 49 « Quant aux noms propres ils sont imposez particulierement aux individus pour les distinguer les uns des autres, entant qu'ils sont compris dans une même espece, dont ils ont le nom commun avec l'essence.
Les surnoms encherissent par dessus les noms propres pour le discernement des familles. Ils ont commencé d'estre en usage sur la fin de la seconde race de nos Roys, lors que la Noblesse de France prit les surnoms de leurs principaux fiefs, ou qu'ils imposerent leurs noms à leurs fiefs. C'est le sentiment de Jean du Tillet, greffier du Parlement, qu'il explique en ces termes : Que les (p. 50) Nobles de France en l'an 987. & sur la fin de la lignée des Carlovingiens, s'attribuerent des surnoms à cause de leurs fiefs : Que les Rustiques et les Serfs qui n'étoient pas capables des fiefs, les prirent du ministere où ils s'employoient, des lieux des metairies qu'ils habitoient, & des métiers qu'ils exerçoient.
André de Chesne, Historiographe, a reconnu dans le 1. chapitre de son Histoire des Montmorency que les familles nobles n'avoient aucuns surnoms avant les Roys Hugues Capet et Robert son fils, qui vivoient en 987. & 997. & que de leur temps on commença à les prendre des Terres principales qu'elles possedoient ; mais avec un usage fort confus.
Aussi Pierre Mathieu Historiographe nous enseigne que les plus grandes familles de l'Europe, ont oublié leurs premiers noms ou surnoms, pour continuer ceux de leurs partages, apanages, & successions ; c'est à dire qu'ils n'ont pas été d'abord hereditaires.
Jean le Laboureur de Blerenval (p. 51) Historiographe parlant du temps que les Noms et les Armes ont commencé d'estre hereditaires, veut qu'il y en ait peu qui puissent prouver leur descente au delà de cinq ou six cens ans ; parce que les noms & les armes n'estoient pas hereditaires : mais seulement attachés aux fiefs que l'on habitoit. Ainsi il se void dans l'Histoire de Harcourt livre I. que Robert de Beaumont fils de Roger, sire de Beaumont, & d'Adeline de Meulent, prit le nom et les armes de Meulent, dont il devint comte par succession du comte Hugues son oncle maternel, & delaissa le surnom de Beaumont.
Et on remarque que les Fils de France en se mariant avec des heritieres qui avoient des terres de grand titre en prenoient les noms et les armes, comme Pierre de France en épousant Isabelle dame de Courtenay.
François Eudes de Mezeray celebre Historiographe, a écrit que sur la fin du regne de Philippe II. dit Auguste, les familles commencerent avoir des noms fixes & he (p. 52)reditaires, que les Seigneurs et Gentils-hommes les prenoient le plus souvent des Terres qu'ils possedoient, les gens de Lettres, du lieu de leur naissance, que les Juifs faisoient de mesme quand ils se convertissoient, & que les riches Marchands les prenoient aussi de la ville de leur demeure.
Quant à de ce qui a donné, selon cét auteur, les surnoms aux Roturiers, ç'a esté aux uns la couleur, ou la maniere de poil, l'habitude ou les deffauts du corps, la façon des habits, l'office ou le mêtier : A quelques-uns leurs bonnes ou mauvaises qualitez, à plusieurs la Province où le lieu de leur naissance.
Neanmoins pour la plus grande partie, ç'a esté quelque nom propre qui étoit ordinaire dans leur famille, ou mesme quelque sobriquet qui a passé à leurs descendans. »
...

chap. VII Des noms composez qui se commancent et qui se terminent diversement selon l'usage de châque païs
p. 53, « Quand les fiefs furent faits hereditaïres & patrimoniaux aux Familles sur la fin de la seconde lignée de nos Roix, la Noblesse de France, & autres païs, prit des surnoms de ses principaux fiefs, ou bien ils imposerent leurs noms à leurs fiefs & en firent un composé »
...
Noms en ville en Normandie, en ker en Bretagne...


Chap VIII Des noms des Atheniens et des Romains
p. 73 « Il y a des noms que les Grammairiens appellent Patronymiques ou de Race, designant à ceux qui les portoient leur extraction ou l'ancienneté de leur Race ».

Chap IX De l'origine des surnoms en Suede
p. 78 seulement en 1514 qu'on prit le nom de son père

chap X, Des changements de noms et de surnoms
p. 82 « Les changemens de noms sont si anciens que l'Escriture sainte en remarque plusieurs qui se firent par mystere & selon la volonté de Dieu »...
p. 83 s Pierre se nommait Simon
p. 85 « Les Chrestiens prennent une pareille liberté quand ils se font confirmer, ainsi que les Religieux lors qu'ils font profession, comme il a esté déjà remarqué ailleurs. Nean moisn le nom de Baptesme doit étre les plus precieux de tous, si l'on considere qu'il est imposé dans l'instant de la regeneration, qui efface le peché originel »
Irlandais (« superstitieux »), Hurons du Canada
« Il y a des surnoms qui se changent par adoption. La maison de Blanchefort a pris le nom & les armes des Sires de Crequy ; et celle de Grailly a pris le nom & les armes des Comtes de Foix écartellées de celles des vicomtes de Bearn.
D'autres ont changé leur surnom parce que quelqu'un de leurs prede (p. 86)cesseurs avoit esté dans un party ennemy, comme la maison de Boudert, ancienne en Normandie, qui avoit servy les Anglois sous Godefroy de Harcourt, vicomte de Saint Sauveur, et qui prit le nom de sa terre de Crosville, après qu'elle eut quitté ce party.
On en a veu qui changent de surnom en succedant à quelque Terre érigée en haute dignité. C'est de la sorte qu'en ont usé les Seigneurs de Beaumont, qui quitterent ce surnom pour prendre celuy de Meulant illustre par les Comtes qui l'ont porté.
D'autres le changent par l'acquisition d'une Terre. Jean le Landois abandonna son nom pour celuy de sa terre de Herouville, qu'il avoit acquise des heritiers de la Maison d'Azeville. D'autres quittent pareillement leur surnom pour en avoir un plus beau, imitans ceux du nom de Prevost, qui prirent celuy de Gonnelieu en Boulonnois, & comme Jean Chartier, vicomte d'Evreux, qui prit le nom de Limoges en 1462.
p. 87 D'autres enfin anoblissent leur surnom de quelque particule lors qu'ils deviennent riches, à l'exemple du pauvre Simon dont parle Lucian, qui étant devenu riche, voulut qu'on le nommast Simonides pour amplifier son nom.
Mais s'il y a eu des noms augmentez, il y en a eu aussi qui les ont racourcis, témoins ce Sibilla dont parle Macrobe, qui fut le premier nommé Silla par contraction ou par corruption. »

Chapitre XI Que les nobles vénitiens ne changent jamais de nom
p. 88

Chapitre XII, des noms qui estoient d'ordinaire attachez à la Dignité Souveraine
p. 90 « On appelle noms de Dignité ceux qui ont esté affectez par des Souverains, lors qu'ils prenoient possession de leur Trosne. Cela se voit en plusieurs endroits de l'Histoire »...
Octave... Codoman devenu Cyrus, roi de Perse
p. 91 « Et c'est de la sorte qu'en usa le Roy Henry III. Car il s'appelloit Edoüard Alexandre lors qu'il fut éleu roy de Pologne, & il prit le nom de Henry en succedant à la Couronne de France après le mort de Charles IX, son frere ; parce que c'estoit celuy du Roy leur pere »

Chap XIII Des noms propres convertis en surnoms
p. 92 dauphin d'Auvergne (à cause de son grand père qui était dauphin),... sgrs de Grignan prirent le nom d'Ademar...
p. 93 « En la maison de Caumont dont sont les ducs de la Force, & les Comtes de Lauzun ; l'Epithete Nompar, qui fait allusion aux Armes des derniers, a esté convertie en surnom, & quasi praenomen, se mettant avant celuy de Caumont. »

chap XIV De ceux qui meprisent leur nom, & qui ont honte de le porter. Qu'il arrive des inconveniens du changement de nom : qu'il étoit deffendu aux Soldats romains de changer leurs noms ; que les soldats en France ont leurs noms de guerre : Que les Gentils-hommes doivent signer leurs noms, & non celuy de leurs seigneuries. S'il est permis de changer le nom des Terres qu'on a acquises & ceux des ruës et des portes des villes

p. 94 « L'Escriture Sainte blasme ceux qui supriment leurs noms de la memoire des hommes, au lieu de se faire un bon-heur de laisser après eux des Enfans qui les perpetuent »...
p. 95 « C'est encore à ce sujet que Tertullien remarque que les choses courent fortune de perdre leur substance lors que les noms leur sont ôtez : Aliter accipiuntur, si aliter quam sunt cognominantur. Ainsi la conservation des noms est le salut de la proprieté des choses : Et c'est pour cela que lors qu'il arrive du changement en leurs qualitez, on change aussi leurs noms. L'argile nous en peut servir d'exemple : ne sçait-on pas qu'estant passée par le feu, & qu'on luy a donné quelque forme, elle en reçoit le nom et perd celuy d'argile suivant le dire de cet autheur. Fides nominum salus est proprietatum etiam quando demutantur quaelitates accipiunt vocabulorum possessiones, verbi gratia argilla excocta teste vocabulum suscipit. »

p. 96 « Monsieur l'Abbé Ménage traitant des hommes illustres d'Anjou, dit que Guillaume le Rat, natif de Villiers Charlemagne dans cette Province, fâché, comme l'on croit, de porter le nom d'un insecte, se surnomma Lesrat. Il eut des emplois differens ; car il fut Abbreviateur du pape Clement VII, General de l'Armée de l'Eglise sous ce pontificat, & depuis Docteur aux droits, conseiller au Grand Conseil, & enfin president et lieutenant Géneral en la Seneschaussée et siege presidial d'Angers. »

p. 98 « D'autres pretendent s'annoblir sous l'aveu de Lettres, qui leur permettent de porter un nom noble. Ce fut sur ce fondement que Jacques Trotin Contrôleur au Grenier à sel de Falaise, prit le nom de Douville ; mais cela ne luy reüssit pas, selon un arrest de la Cour des Aydes de Roüen du 9 juin 1621.
Il est manifeste que le changement de noms semble êteindre des Races avant qu'elles le soient, & il en est arrivé des inconveniens tres-prejudiciables ; et sans exprimer les exemples que je pourrois en rapporter, je diray seulement qu'un duc d'Alençon de la maison de France, se servit de ce moyen pour exclure de leur pretentions les legitimes heritiers des anciens comtes d'Alençon de la maison de Montgommery, parce qu'ils avoient quitté le nom de Malet, que leurs predecesseurs portoient conjointement avec celuy de Graville. »

p. 99... soldats romains, soldats français de basse condition...
« On a veu des Gentils-hommes signer du nom de leurs seigneuries & non pas de celuy de leurs familles. Comme c'est un abus considerable, les Estats de Blois tenus en 1579. art. 211. deffendirent à tous (p. 100) Gentils-hommes de signer dans les Actes et contrats aucun autre nom que celuy de leur famille, à peine de nullité. Mais cét Article n'a pas eu tout l'effet qu'on s'étoit proposé : car bien des personnes au lieu de l'observer, y ont contrevenu formellement, ce que j'ay remarqué dans des Actes authentiques et publics, comme des provisions de charges militaires, & de judicature, des degrez d'Université, & même dans des Professions de Religion, des expeditions d'Ordres d'Eglise, et des Contrats de mariage. »

Changements des noms de terre : exemple des royaumes conquis

p. 101 « Les noms des ruës & des portes des Villes ne se doivent pas non plus changer, sans la permission du Roy, car autrement c'est renverser l'ordre des choses & donner atteinte à la Souveraineté.
Il y a des exemples de ces changemens par le seul aveu du peuple, comme il se remarque dans Paris que la ruë du clos Bruneau est maintenant appellée Saint Jean de Beauvais, à cause de la Chapelle qui a saint Jean pour patron dans le college de Dormans dit de Beauvais »...

Chapitre XV, Ceux qui ont pris de faux noms
p. 103 « Dans tous les siecles on a veu des personnes qui se sont travesties & qui ont pris de faux noms, pour s'emparer des biens d'autruy, & se revêtir impunement des plus precieux avantages des Familles. Il y en a méme qui ont porté leur temerité & leur ambition jusques à vouloir s'ériger en Souverains. »


Chpa XVI, Des noms de Seigneurie
p. 105 « Ceux qui ont connoissance de l'ancienne noblesse, sçavent qu'il y a plusieurs grandes et illustres Maisons, qui ont pris leurs noms de leurs premieres Terres & Seigneuries. Les premiers siecles nous en peuvent assez fournir d'exemples ; car il est certain qu'alors on imposoit aux Maisons & Familles les noms (p. 106) des Terres et Seigneuries pour en perpetuer à jamais l'honneur & la memoire. C'estoit la maxime des Hebreux selon la remarque du Roy David dans son Pseaume 48. Tabernacula eorum in prognie & progenie vocaverunt nomina sua in terris suis : c'est à dire vocaverunt nominibus suis terras suas, comme l'interprete Gilbert Genebrard Archevesque d'Aix.
Les autres nations ont suivy l'exemple des Grands de la Judée. Les François en les imitant ont tiré leurs noms propres en forme de nominatif, des Villages ou des terres qu'ils possedoient, y ajoûtant la terminaison selon la diversité des païs, & mettant devant ou après le noms propre, ce qui êtoit fort honorable, puis que cela témoignoit qu'une Terre êtoit de toute ancienneté dans une famille, & mesme qu'elle avoit esté édifiée par ceux qui en portoient le nom. De ce nombre fut la maison de Montmorency en France, celle de Mendoza en Espagne, de Sanseverino en Italie, de Mansfeld en Allemagne, de Baltiam en Hongrie, de Neuhans en Boheme, de Razivill en Lithuanie, d'Ossolin en Pologne, de Lumely en Angleterre, de Gourdon en Escosse. »

Chap XVII Qu'en la maison des barons de Parthenay, les femmes ont porté ce nom et les hommes celuy de l'Archevesque

Histoire assez controversée et fort intéressante

Chap XVIII Que le nom de Guy a l'exclusion de tout autre nom propre & de baptesme étoit affecté au baron ou comte qui possedoit la Terre de Laval : Et si elle étoit indivisible.
p. 110 privilège accordé par le pape Pascal II vers 1101
p. 112 « Cependant on demande s'il peut y avoir des Loix & statuts particuliers dans les grandes Maisons pour en porter le nom et les armes par substitution en pays coûtumiers, ainsi qu'en la coütume du Maine où est située la terre de Laval, & si elle peut être indivisible.
Ceux qui tiennent pour l'affirmative, veulent que pour la conservation (p. 113) des grandes & illustres Maisons qu'il y ait des Loix particuliers introduites en leur faveur, ausquelles on ne peut déroger ; puis qu'il n'y a point de moyen plus excellent pour perpetuer la memoire des Nobles familles, que de pratiquer la substitution usitée dans le païs de Droit écrit, afin que les biens demeurent toûjours dans la Maison, sans pouvoir jamais être allienez. Cette pretention a fort éclaté dans les Maisons d'Albret, de la Baume et de Rhodes. »
Pour ceux qui tiennent la négative, « ce seroit maxime de tres-pernicieuse consequence, de souffrir que les Traités des Familles dérogeassent aux Loix et Ordonnances generales. »
Arrêt du 9 IV 1595 disant qu'il n'y aurait point de substitution et que les filles hériteraient du comté de Laval


....
Chap XXIII Que les noms sont plus anciens que les Armoiries. Qu'il y a des noms dont l'origine se tire des Armes, et des Armes qui viennent des noms. Qu'autrefois les aînez portoient les Noms et Armes primitives par preference aux puisnez
p. 126 antériorité des noms ou des armes ? « On pourroit dire qu'ils sont produits comme gemeaux en un même temps ».
Chasseneuz a montré qu'il y a des noms qui précèdent les armes et des armes qui précèdent les noms.
p. 127 « Ainsi on peut dire affirmativement que les Noms sont plus anciens que les Armoiries ; puis qu'elles sont en usage dés la constitution du monde. Je sçay bien qu'ils n'ont esté (p. 128) hereditaires en France qu'environ le regne de Loüis le Gros ; si ce n'est au regard des Aînez, dont quelques-uns des plus apparens a cause de la possession des Terres qui commença d'estre hereditaire avec la troisiéme Race de nos Rois, auroient conservé dés cét instant l'une et l'autre marque domestique, pour la transmettre pareillement à l'aîné de leurs descendans. Et d'ordinaire jusques à ce regne les puisnez, et mesme la pluspart des aînez prenoient le nom & les armes, ou des Seigneuries qu'ils possedoient, ou des femmes qu'ils épousoient, sans se soucier du nom & des armes que leurs peres avoient portés »...


Chap XXVI Si le Prince peut changer la volonté du Testateur pour le port de son nom & de ses armes. S'il faut executer à la lettre la clause du Testament qui ordonne de porter le nom & les armes de celuy qui instituë. Si en vertu de l'adoption faite dans une famille étrangere, l'on est contrainct d'abandonner son propre nom et ses propres armes. Si l'on peut porter conjointement l'un et l'autre
p. 139 références bibliques + saint Augustin
p. 141 « Car c'est une manifeste ingratitude de mépriser le benefice conferé par le Testateur, specialement lors que le bienfait a pour fondement l'Ordonnance de prendre son nom et ses armes ; ce testateur affectant sur toutes choses l'immortalité de sa race. Ce n'est pas une modique charge, mais tres-importante d'abandonner le nom et les armes de ses ancestres »...
exemples de familles nobles
p. 147 Jq Bochetel, secrétaire d'Etat, testament du 9 II 1595, don de ses seigneuries à Jq de Castelnau sgr de Mauvisière, port conjoint des noms et armes
p. 148-149 François de L'Estoile, prieur de N D d'Hornoy, fils de Pierre de L'Estoile, audiencier de la chancellerie...
Testament de 1652, arrêt du 21 III 1653, substitution à Edouard Poussemothe, sgr de Chenoust, me Cs, son neveu, fils de Jean de Poussemothe, baron en partie de Bruyères le Châtel, dont le père était procureur général et me des Req du roi de Navarre
Leurs épitaphes dans leur chapelle aux Augustins
Les deux noms de L'estoile et de Poussemothe conjoints en la personne du substitué qui a fait un ajout à ses armes
Très long chapitre à revoir

p. 150
« Ces exemples fameux font bien voir que les mâles doivent affecter de conserver les noms & les armes des Familles ; d'autant que les femmes n'en sont que comme des ombres ; dans lesquelles la splendeur en est éteinte, lors que les filles entrent par alliance dans une autre famille ; Neanmoins l'adoption est favorable, lors que la ligne masculine ne subsiste plus.
Les noms & les armes qui sont de succession testamentaire, & qui sont representez par plusieurs exemples, sont ceux que prennent tres à propos les heritieres des Familles & des branches éteintes qu'on oblige de maintenir par des clauses de testament. Mais si dans un Testament il y a une clause expresse de quitter son propre nom et ses propres armes, il faut y satisfaire à la lettre, selon l'opinion d'André Tiraqueau, in Tractatu de Nobilitate, dont voicy le texte, Quo casu hoeres nomine proprio & insignibus avitis abstinere debebit ».
Nombreux exemples dont Richelieu...

p. 154
Aussi il y a toûjours une peine pour ceux qui contreviennent à ces clauses ; car comme les testamens s'executent à la rigueur, il est juste d'y obeïr ; autrement la contravention qu'y fait le substitué destruit entierement l'avantage qu'il en devoit recevoir en le privant de la succession du testateur.
Cependant on doit observer en cela une maxime de bienseance, qui est de ne point accepter le nom ny les armes d'une autre famille, lors qu'il reste encore des mâles portans mesme nom et mesmes armes, sans avoir leur consentement. C'est ainsi que l'interprete Barthelemy Chassanée I Catal. Glor. Mundi, part 1. consid. 38. concls. 46 nim. 4. Illlas nominis armorumque impositiones tum demum fieri posse, ubi ? (effacé) non sit alius de familia, cui jure successorio nomen et eadem arma debeantur ; Car cecy peut apporter de la (p. 155) confusion pour les plaines armes.
De sorte qu'il faut que tous ceux de la race consentent que celuy qui n'en est pas prenne leur nom et leurs armes »...
Maison d'Estoutevile en 1534, mariage de l'héritière avec François de Bourbon, comte de Saint-Paul...
« Celuy qui change de nom et d'armes, doit bien considerer si ce changement luy donne de l'honneur ; car s'il quitte son nom et ses armes pour en prendre de plus obscurs, il diminue la gloire et les avantages de sa propre famille.
Il y en a qui craignans d'estre inquietez, ont obtenu des Lettres de chancellerie, pour reprendre & estre restituez dans le nom et les armes qu'ils avoient quittez, afin d'être à couvert de toute sorte d'insul(p. 156)te, & de toute peine imposée par le testateur. Nicolas de Neuville, seigneur de Villeroy, secretaire d'Estat, se servit de cette precaution, en obtenant des Lettres de Chancellerie pour reprendre & être restitué dans le nom & dans les armes de sa famille qu'il avoit quittez pour prendre ceux de Pierre le Gendre seigneur de Villeroy et d'Alincourt, Tresorier de France, Général des Finances, & Prevost des Marchands son grand oncle, qui l'avoit institué legataire universel de tous ses biens. Surquoy Messire Nicolas de Neuville Duc de Villeroy, Pair et Mareschal de France, ayant été inquiété mal à propos par une partie qui n'avoit aucun interest legitime à cette riche succession, il y a esté confirmé par Arrest du Parlement du mois de may 1679, en vertu des Lettres patentes que son ayeul avait obtenuës
D'où il faut inferer qu'il est à propos pour être absous des clauses d'un testament, & être dans sa liberté, de reprendre le nom et les armes qu'on avoit quittées, d'obtenir des Lettres du Roy. »

Chap XXVIII p. 165
Des noms doubles donnez au Baptesme & en la confirmation, & de ceux qui sont affectez aux habitans de quelques provinces
« L'usage des noms doubles au Baptesme est fort affecté des Allemans, pour se mieux distinguer ; parce qu'il se rencontre bien souvent deux freres qui ont receu un mesme nom. Mais maintenant en (p. 166) France cette coûtume qui y estoit tres-rare, s'y est introduit. Ce n'est pas que la multiplicité des noms propres n'ait esté commune parmy les Gascons. Cela se remarque en la Maison des Comtes de Foix »... sires d'Albret...
p. 168, prénoms des grandes maisons, « comme des noms familiers, qui sont attachez aux successions »...

chap XXIX p. 169
Des familles qui ont eu plusieurs noms & qui les changeans retenoient le Blason de leurs Predecesseurs ou le quittoient
« S'il y a des noms propres qui sont doubles, il y a aussi des surnoms multipliez soit en une seule teste, soit en diverses branches. »
« Exemples fameux »... tour de France provincial

chap XXX p. 179
Qu'autre fois il etoit permis de changer de Nom et d'Armes. Que depuis l'Ordonnance d'Amboise cela a esté deffendu. Qu'on ne peut pas mesme ajoûter au nom aucune particule sans la permission du Prince. Qu'anciennement les puînez avoient la liberté de changer de nom et d'armes à la difference de leurs aînez ; Que par le Droit écrit on peut changer l'un & l'autre en vertu d'adoption & de testament : Que ceux qui descendent d'une ancienne race n'usurpent point en reprenant le titre, & les marques (p. 180) de leurs ancestres non plus que les Gentils-hommes qui ont dérogé & qui ont esté rétablis. Du changement des noms qui se fait dans quelques Monasteres, & de certains Bastards, ausquels leurs parains prennent la liberté d'imposer des surnoms dans l'instant du Baptesme.
« C'estoit avec grande raison que Saint Jean Chrysostome parlant de l'imposition des noms, assuroit que les choses qui avoient receu leur nom de Dieu étoient fixes & stables, & qu'elles n'étoient pas sujettes au changement & aux revolutions, comme sont celles qui tiennent leur denomination [domination corrigée à l'encre en denomination] des hommes. »...
« Autrefois on changeoit de nom en France sans aucune solemnité »...
registres de la chambre des Comptes communiqués à La Roque par monsieur de Vion d'Herouval...
p. 181 « Mais comme cette licence de changement de nom et d'armes a sans doute produit beaucoup d'abus en quelques-uns, le Roy Hnery II. Y remedia par son Ordonnance donnée à Amboise le 26 mars avant Pasques 1555. Art. 9. Elle porte expressement...
[cette ordonnance d'Amboise est une invention de La Roque (voir Lefebvre-Treillard]
doléances des états généraux de 1614.
Avis dans ce sens du président Chassanée
p. 184 La Roque étend cette règle à l'ajout d'une particule à son nom
Il énumère les noms anciens sans particules, dont Blosset, Gouffier, Foucault...
« Les veritables gentils-hommes ne cherchent point ces vains ornemens. Ils s'offencent mesmes quand on les leur attribuë, & ils ne peuvent souffrir qu'à regret qu'on leur impose une fausse couleur, qui au lieu de donner de l'éclat à leurs familles en ternit en quelque sorte l'ancienneté ».
p. 186 « C'est un ancien usage en France qu'on peut changer de nom & d'armes, en vertu de testamens, & de contrats de mariage, d'adoption & d'institution d'heritier. Il faut neanmoins que ces changemens, quoy que legitimes, soient fondez en Lettres enregistrées à la Chambre (p. 187) des Comptes, & publiées au Parlement pour rendre la chose solemnelle & publique ».
p. 189-190, question du changement de nom lors de l'entrée en religion
p. 190 « Au reste on doit avoir égard si celuy qui change de surnom n'usurpe point celuy d'autruy, comme font d'ordinaire plusieurs bastards non legitimez ny avouez, & comme les enfans trouvez qui sont sans genealogie & sans pere & sans mere, mais non pas comme Melchisedech. D'où vient qu'il se glisse un abus important dans beaucoup de lieux, ou des Parains favorables & officieux à cette (p. 191) sorte d'engeance, accompagnent le nom de Baptesme qu'on leur impose d'un surnom arbitraire : ce qui se fait au préjudice de l'authorité du Roy, auquel seul & uniquement apartient d'accorder des surnoms à ceux qui de droit n'en ont point. »

chap XXXI p. 192 De ceux qui prennent le nom & les armes de leurs meres ou de leurs femmes : De ceux qui quittent leur nom & qui retiennent leurs armes, & de ceux qui font le contraire... De ceux qui quittent l'un et l'autre par la consideration de l'alliance qu'ils prennent ou de l'origine de leur adoption & de ceux qui retiennent leurs armes avec celles de leurs femmes : qu'il y a des familles qui ont porté le nom et les armes de la premiere femme de leurs peres, quoy qu'ils fussent sortis d'une autre mere. ...
Nombreux exemples, mais rien sur Belin

Chap XXXII p. 200 Que les enfans puînez n'ont pas toûjours porté les noms des aînez, quoy qu'ils en prissent les armes : Qu'il y en a eu qui n'ont porté ny l'un ny l'autre. Et des noms attachez aux appanages.
« La succession des surnoms des seigneurs et gentils-hommes, n'étoit anciennement attribuée qu'au fils aîné qui heritoit du principal fief. Les puînez prenoient leurs surnoms de la principale terre de leur partage qu'ils habitoient. »

chap XXXIII p. 203 Qu'il y a familles qui ont mesmes nom et diversité d'armes, & d'autres qui ont diversité de nom et des armes semblables, & quelques autres qui tirent leurs armes de leurs seigneuries
Exemples...

Chap XXXIV p. 207 De ceux qui prennent le nom et les armes de la seigneurie qu'ils acheptent : & de ceux qui changeans de nom, retiennent leurs armes d'origine
p. 208 « Il vaudrait pourtant mieux porter les armes de sa propre famille avec celle qu'on peut prendre par l'acquisition d'une seigneurie : Encores faut-il que la famille dont on releve les armes, soit éteinte, & que le Prince l'authorise par ses lettres. »

chap XXXVI p. 213,... contre les bâtards

Suit une série de chapitres sur les noms des gens d'église

Chap XLV p. 289, Diverses opinions des Anciens touchant les noms
La Roque critique les diminutifs des prénoms



© Robert Descimon 1999-2006